Compétences à maitriser ou à bonifier

 

Après avoir fait le bilan des compétences que je maitrise, le temps est venu de me pencher sur celles qui sont encore à améliorer. En réfléchissant à ma pratique professionnelle, les compétences pour lesquelles j’éprouve de la difficulté ou pour lesquelles je n’ai pas eu l’occasion d’utiliser sont la 3, la 7 et la 13.

 

La compétence 3, « Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation »

 

Au cours de mon stage 3, j’ai eu beaucoup de difficulté à planifier des situations d’apprentissages adaptées à mes élèves de 1re année. Je me suis questionnée sur les raisons de cette difficulté et j’ai réalisé que je ne me référais pas assez à la PFEQ. Pour m’aider à me concentrer sur ce le contenu du cycle dans lequel j’enseigne, je me suis même monté un résumé des apprentissages prévus. J’ai consulté des manuels scolaires et des cahiers d’exercices pour me donner une idée de la progression des apprentissages à l’intérieur d’une même année. Il n’y a malheureusement pas de cours universitaire qui m’a aidé à monter une planification annuelle. Nous devons utiliser notre jugement, les outils ministériels et nos collègues (voir ici) afin de réaliser cette tâche. Vous pouvez consulter ici une courte réflexion sur le développement de ma 3e compétence. 

 

 

Afin d’acquérir davantage cette compétence, je m’engage à continuer la planification globale en français au 2e cycle que j’ai commencée afin d’être prête pour mon dernier stage et pour m’approprier la progression des apprentissages ainsi que les contenus à enseigner aux élèves. Plus précisément, je dois consulter la PDA, le PFEQ, les divers blogues d’éducation et les manuels théoriques tels que Défis mathématique, les ouvrages de John A. Van de Walle, ainsi que les cadres d’évaluation des apprentissages offerts par le MELS pour m’aider à planifier environ activité par semaine en suivant la planification globale que je suis en train de mettre sur pied. Ce projet sera terminé avant le début de mon stage 4. L’objectif est réalisable puisque je l’ai déjà entamé suite à la réflexion que j’ai faite.

 

 

La compétence 7, « Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d’apprentissage, d’adaptation ou un handicap »

 

Ma compétence 7 est encore à l’étape de consolidation puisque je n’ai pas encore collaboré à la conception d’un plan d’intervention pour un élève réel à l’extérieur de l’université, mais je consulte les plans de mes élèves lors de stages et lors de mon remplacement d’un mois en 3e année.

Je suis néanmoins à l’aise de travailler avec l’équipe-école et les parents dans le but d’aider l’élève avec ses défis.

 

Les cours ASS2067, ASS2063 et ASS6826 m’ont aidé à cibler les besoins des enfants afin de les faire cheminer le plus loin possible dans leur propre zone proximale de développement, en suivant le plus possible les prescriptions de la PDA. Je connais la théorie et les marches à suivre , mais je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de mettre à profit ces apprentissages dans ma vie professionnelle.

 

Évidemment, j’ai eu à évaluer les élèves et à dépister leurs difficultés, chose que j’ai faite de façon plus collée à la vie réelle par 2 occasions, mais je me rends moins souvent à l’étape d’action, à cause de la courte durée des prises en charge effectuées. Je donne néanmoins des défis adaptés pour les élèves qui comprennent plus rapidement et j’offre du support à ceux qui en ont besoin. La lecture du livre « La lecture, apprentissage et difficultés » de Giasson   m’a aidé à développer des pistes d’aide aux enfants en Lecture.

 

Je choisis parfois des équipes en fonction des forces et des défis des élèves, je donne des défis, j’offre des outils supplémentaires (accès à l’ordinateur, chaise adaptée, calculatrice, notes manuscrites, etc.), j’offre plusieurs modèles d’enseignement différents, je consigne les observations qui pourraient m’aider à aider l’élève ou établir un diagnostic quelconque pour un professionnel ou mes collègues et j’applique les recommandations de mes collègues et des PIA.

Mon défi sera de trouver, lors de mon 4e stage ou d’un contrat, l’opportunité d’élaborer un plan d’intervention personnalisé pour un élève présentant des défis, en partenariat avec l’équipe-école et les intervenants touchés, afin d’aider l’élève à surmonter des difficultés. Les moyens pris dans le Plan d’intervention devront être suivis par moi-même et les autres intervenants tout au long de mon stage ou d’un contrat.

 

 

La dernière compétence abordée dans ce bilan est la 13, s’approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l’école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de l’éducation interculturelle.

Bien que je sois une personne très ouverte à la diversité culturelle, je connais peu des autres cultures.

Dans le cadre du cours ASC2047, nous mes collègues et moi avons mis sur pied une grande activité portant justement sur la diversité culturelle, afin de prendre contact avec différentes cultures. Ce cours m’a aidé à trouver différents moyens d’intégrer les élèves venant de milieux différents. Il m’a appris que je dois m’intéresser aux cultures des autres et valoriser celles-ci. (https://gabriellewilliams.jimdo.com/2017/01/27/projet-sur-le-multiculturalisme/ )

Lors de mon stage à la maternelle, beaucoup d’élèves venaient de cultures différentes. Mais les élèves étant au début de leur parcours scolaire, l’intégration est le pain quotidien de tous ces enfants. Puisqu’il y avait beaucoup de causeries et que le groupe était petit, l’adaptation fut assez facile et s’est déroulée de façon assez fluide. Pour moi, le défi est de veiller à l’intégration des élèves aux niveaux plus élevés (2e et 3e cycle) et veiller à ce que mes élèves développent la même ouverture sur le monde et le même respect des autres que celui que je possède. Lors de petits contrats, j’ai été témoin de conflits entre des personnes de milieux culturels différents. Certains élèves se tenaient presque exclusivement avec des amis du même milieu et ils étaient très réticents à laisser entrer dans leur groupe des élèves différents.

Il arrivait aussi que des élèves se parlent dans leur propre langue, souvent pour dire des paroles irrespectueuses. J’ai la chance de bien connaitre l’anglais et le français, un peu l’espagnol et le créole et quelques mots en japonais et en arabe. Je peux saisir des bribes de conversation, mais j’aimerais comprendre davantage afin de pouvoir expliquer aux élèves que je les comprends et que peu importe la langue dans laquelle les paroles blessantes sont dites, elles laissent une marque. J’aimerais aussi être en mesure de communiquer avec les parents allophones. De plus, parler la langue d’un enfant en voie d’intégration peut être bénéfique pour la relation de confiance et le sentiment d’appartenance de cet enfant à l’école.

Outre l’apprentissage de différentes langues, la mise sur pied d’activités pédagogiques abordant des liens culturels pourrait être bénéfique au développement du respect et de la compréhension des différentes cultures chez les élèves.

 

Mon défi sera donc, lors de mon prochain contrat ou stage, de monter un projet d’expo-monde dans lequel je choisirai un pays pour chaque élève (le choix sera fait en fonction du la culture pour laquelle l’élève doit développer des connaissances afin de mieux comprendre les différences auxquelles il fait face) et il devrait effectuer des recherches afin de créer un kiosque qui informerait la classe sur la langue, les coutumes, etc., et pour lequel il serait amené à interroger ses collègues venant de cette culture. Je vais d’abord créer cette activité pédagogique et l’afficher dans mon blogue. De cette manière, j’y aurai accès rapidement. Cette activité pourra aussi servir de prise de contact s’il est fait à plus petite échelle.

 

 

Conclusion 

 

Quelques semaines après le premier jet de ce bilan, on m’a offert une classe de 4e année. Le contrat commençait la semaine suivante et se terminera à la fin de l’année scolaire. C’est une classe régulière et multiculturelle de 20 élèves dont 6 ont un PI. Je vais donc pouvoir travailler amplement sur mes objectifs. Cela fait deux semaines que j’enseigne dans cette classe et c’est tout un défi! Heureusement, la direction, la secrétaire et mes collègues sont sensibles à mon manque d’expérience et m’offrent l’aide dont j’ai besoin. Je n’ai pas encore commencé à réaliser les objectifs, mais je compte m’y mettre dès que ma planification globale sera terminée et que je commencerai à quitter l’école avant 5h30. Donc probablement au retour du congé de Pâques.

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