On me l'avait bien dit!

Je n'y croyais pas. Avec mon expérience personnelle, les contrats et les grands remplacements qui se donnaient dans les cadres de porte, en jasant avec ses collègues, la direction et avec nos contacts.

 

Mes collègues de la commission scolaire aussi se faisaient donner des contrats en étant à la bonne place au bon moment.

 

Mise en contexte de mon expérience :

 

Je navigue tranquillement sur Facebook quand une inconnue me demande si je suis disponible pour un court remplacement. Je me dis pourquoi pas? J’ai deux cours cette session-ci (il me reste 3 lundis et 1 vendredi) et j’ai des suppléances prévues dans des écoles différentes pour les 3 prochaines semaines, mais s’ils sont mal pris, il y a probablement moyen de s’arranger pour éviter que la même classe ait 5 suppléants différents (mon avis sur la chose ici). Je lui explique ma situation et elle me dit que sa directrice me contactera sous peu.

 

Ladite directrice me contacte et me demande si je suis intéressée à prendre la classe pour le reste de l’année. J’accepte et elle me convoque à une entrevue.

 

UNE ENTREVUE!? (notez ici ma surprise exprimée seulement une fois le téléphone raccroché)

 

Je pensais m’en sauver. Je ne performe généralement pas très bien lors des entrevues alors vous pouvez imaginer mon stress! Au moins, ce stress était diminué par le fait que je n’étais pas à la recherche d’un contrat. J’étais très bien avec mon train de vie actuel, à ne pas faire de planification, à quitter les écoles à 3 h 30, à ne pas m’en faire le soir pour des élèves en difficulté, etc. Les joies de la suppléance, quoi. Je ne m’en faisais pas avec le manque de travail, j’ai fait mon nom dans quelques écoles où je suis appelée régulièrement. Je me considère chanceuse de commencer dans le milieu dans un moment où les suppléants sont extrêmement en demande. J’en suis même venue à espérer (juste un peu) que le contrat soit donné à quelqu’un d’autre quand j’ai réalisé que peut-être l’enseignante quittait pour des raisons de maladie. Je peux faire avec une classe difficile, mais mes compétences et mon énergie ne me permettront probablement pas de survivre à un cas de classe laissée pour un épuisement professionnel.

 

Dans le cadre du cours DDM4655, des directions d’école nous ont expliqué comment fonctionnaient les entrevues. J’ai écouté d’une oreille distraite, étant d’avis que je n’aurai probablement pas à subir cette épreuve dans le contexte actuel.

 

Eh bien! Il y a deux semaines, j’étais bien contente de cette opportunité. Heureusement, j’avais pris des notes.

J’ai dû me préparer à cette entrevue en une soirée. Je n’ai pas vraiment dormi cette nuit-là. En fait, je pense que j’ai passé une semaine à mal dormir, temps qu’ont duré les procédures.

 

Et vous savez quoi? Le portfolio professionnel, objet de temps de frustration et de procrastination de ma part a été abordé lors de l’entrevue. La directrice a paru fort intéressée par cet outil. C’est avec une pointe de honte que je lui ai expliqué qu’il n’était pas encore totalement à jour et à mon gout. (La remise de ce travail étant dans quelques mois, je n’ai pas pris le temps de le mettre à jour).

 

Les questions à l’entrevue étaient semblables à ce à quoi on m’avait préparée, mais il n’y a pas eu de mise en contexte. On a plus parlé de mes forces, mes défis, mon style d’enseignement, ce que je connaissais de l’école et de mon expérience professionnelle. Même si je sais que ce n’est pas toujours payant, j’y suis allée pour la franchise. Oui, j’ai déjà fait un stage à la CSPI, j’ai dû y mettre fin pour telle et telle raison. Vous pouvez appeler cette école, celle-ci et celle-là, elles vous nommeront probablement les mêmes forces et défis que je vous ai mentionnés. Les modèles d’enseignements sont un peu loin dans ma mémoire, mais j’enseigne comme ça, comme ça et aussi comme ça. Au besoin, je sais où aller chercher l’information.

 

D’accord d’accord. Je vous épargne les autres détails. On me rappelle le lendemain pour que je commence mardi prochain.

 

Quelle expérience! Oui, je déteste quand même toujours autant les entrevues. Laissez-moi aller sur le terrain, je vais vous montrer de façon concrète de quoi je suis capable.

 

 

 

 

 

 

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