Agir de façon éthique et responsable dans l'exercice de ses fonctions.

Bilan de mes compétences professionnelles maîtrisées


Lorsqu’est venu pour moi le temps de choisir une carrière, j’ai dû réfléchir longuement. Puisqu’en sortant du secondaire, je n’avais pas d’idée précise, j’ai choisi le domaine des arts, en pensant peut-être enseigner cette matière plus tard. À l’université, j’ai dû faire un choix entre les arts, leur enseignement ou autre chose. J’ai finalement choisi l’enseignement primaire et l’éducation préscolaire afin de mettre ma créativité au travail, tout en faisant ma part pour la société que je veux tant voir évoluer selon mes valeurs. Le fait d’avoir une classe et de créer des liens avec des personnes et d’être une personne inspirante sont d’autres facettes de l’enseignement qui ont fait en sorte que je choisisse ce métier.



Me voilà donc près de la fin de mon parcours universitaire, riche de nouveaux apprentissages et de compétences développées. Certaines en phase de consolidation, d’autres maitrisées. Voici donc le bilan des trois compétences les plus développées.

 

Tout d’abord, la compétence 11, « S’ENGAGER DANS UNE DÉMARCHE INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE DE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL » est maintenant bien maitrisée pour moi. Au début de mon parcours, j’avais déjà cette sensibilité au niveau de l’apprentissage continu puisque je suis quelqu’un qui adore apprendre. Un de mes passetemps préférés est l’écoute de documentaires portant sur à peu près tous les sujets; de la reproduction des escargots jusqu’à la biographie de Henri-Marie La Fontaine.



Ce que j’ai pu développer au cours de mon cheminement professionnel est la capacité d’aller chercher l’information ou des pistes d’amélioration dans divers médias et supports. Pour vous donner un exemple, vous pouvez consulter mon billet portant sur ma visite au Salon du livre.



Les cours « DDM 2655 PORTFOLIO PROFESSIONNEL ET CULTURE » et « DDM2650 Activité intégratrice de réflexion » m’ont aussi grandement aidée à mettre sur papier des analyses réflexives qui me permettent de pousser plus loin ma recherche de l’amélioration de mes compétences en d’en faire le suivi. La démarche du cours a été efficace à cause des étapes précises à suivre qui aident à cibler une seule faiblesse à la fois et de la régler, au lieu d’essayer de tout améliorer en même temps. Ce fut un défi de mon premier stage. Aujourd’hui, à force de pratiquer, je n’ai plus de difficulté à cibler et corriger un seul problème à la fois.

 

La deuxième compétence de ce bilan est « AGIR DE FAÇON ÉTHIQUE ET RESPONSABLE DANS L’EXERCICE DE SES FONCTIONS » (c12). Cette compétence a été abordée dans à peu près tous les cours, mais de façon plus poussée dans ceux reliés à la réflexion, aux stages et à l’évaluation. Dans ASS2067, on nous a appris à être en mesure de fournir une explication professionnelle pour chacune de nos décisions concernant les élèves en difficulté.



Tous les cours du bac nous fournissent les connaissances nécessaires à l’explication professionnelle des choix que nous faisons concernant notre classe, la gestion des comportements, les méthodes d’enseignement et les méthodes d’évaluation que nous employons. DDM2655, DDM2650 et DDM3551 nous ont permis de réfléchir sur les actes que nous posons et l’explication rationnelle de ceux-ci. FPE4511, ASS6826, ASS2063 et ASC2047 sont aussi des cours qui m’ont été utiles pour les raisons mentionnées plus haut.



La compétence 12 porte surtout sur le savoir-être de la personne. Comme ma première superviseure de stage me l’a expliqué, chaque personne a ses valeurs qui teintent les décisions qui sont prises dans l’exercice de ses fonctions. Il y a toujours moyen de s’améliorer et de travailler de façon plus éthique. Il faut être sensible aux valeurs véhiculées par le milieu et les respecter.


En ce qui concerne la pratique, 
mes valeurs n’ont pas changées depuis le début de mon parcours, mais la façon de teinter mon enseignement avec celles-ci s’est développée. J’ai eu la confirmation que j’agis de façon éthique et qu’on peut avoir confiance en mon encadrement lorsque le directeur d’une école dans laquelle je remplace énormément m’a demandé de le dépanner en prenant en charge un groupe jusqu’à ce que mon stage 3 débute, le temps qu’il trouve une personne disponible pour un contrat. J’ai refusé plusieurs fois, mais j’ai finalement accepté lorsque j’ai réalisé que les enfants devaient supporter une suppléante différente à chaque jour, situation que je trouve autrement inadéquate. Ce ne fut pas un mois facile, mais j’ai eu le support nécessaire.



La dernière compétence abordée dans ce bilan est la 8; “INTÉGRER LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS AUX FINS DE PRÉPARATION ET DE PILOTAGE D’ACTIVITÉS D’ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE, DE GESTION DE L’ENSEIGNEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL”. Commençons par la pratique. Puisque l’informatique a toujours été pour moi un intérêt et passetemps, j’ai débuté la formation avec une bonne base concernant les connaissances et les ressources à ma disposition. Souvent, en suppléance, un outil ne fonctionne pas bien ou est différent de ce que j’ai l’habitude d’utiliser. Ces nouveaux défis me forcent à trouver des solutions ou des plans b.



À cause de conflits d’horaire, j’ai suivi le cours des TIC à distance. C’était la première fois que je tentais ce genre d’expérience et j’ai apprécié ce fonctionnement nouveau pour moi. Ce cours m’a permis de développer une banque de ressources concernant l’enseignement et m’a permis de réfléchir sur l’éthique dans leur utilisation. J’ai eu à réfléchir sur les limites imposées par le matériel physique, informatique ainsi que sur les connaissances générales des collègues qui partagent notre quotidien. Dans le cours, il était surtout question des communautés d’apprenants. Les forums, les médias sociaux tels que Facebook et Twitter ainsi que divers blogues étaient les supports proposés pour l’échange. J’ai aimé découvrir de nouveaux forums d’échanges. Dans la pratique, j’utilise beaucoup les réseaux sociaux afin de chercher de l’information ou d’apporter mes ressources, comme je l’explique brièvement dans ce billet. 

 

Lors du cours stage 3, nous avons eu une période consacrée au TNI dans laquelle j’ai appris à manipuler des outils dont j’ignorais l’existence. J'ai aussi pu partager ma découverte du logiciel Notebook accessible.

 

Je me questionne beaucoup par rapport à la dimension éthique de leur utilisation en classe. J’ai aussi réalisé qu’on ne pouvait pas utiliser les TIC de la même manière dans tous les milieux. En effet, il y a des endroits où la communauté n’as pas accès à la technologie à la maison et il y a d’autres milieux qui mangent la technologie pour déjeuner. Quoi qu’il en soit, leur utilisation est un excellent moyen d’obtenir la motivation des élèves et je m’en sers abondamment.

 

 

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Mes valeurs professionnelles et métaphore.

Voici un travail qui m'a permis de réfléchir sur mes valeurs professionnelles dans le cadre du cours de gestion de classe, ainsi qu'une métaphore pour expliquer ce qu'est l'éducation pour moi (au début de mon parcours professionnel).

 

 

 

Réflexions avant de bâtir mon référentiel disciplinaire

 

Université du Québec à Montréal

Travail présenté à

Mme Mélanie Bellemare

 

Dans le cadre du cours

DDD 2210-51

 

Par

Gabrielle Williams

Septembre 2015

 

La métaphore :

 

La gestion de classe, c’est comme l’équipage des bateaux de nos livres d’histoire. Chaque matelot a ses forces, ses façons à lui de fonctionner, ses tâches. Le rôle de chaque matelot est important au bon fonctionnement sur le bateau.

 

Pour accomplir une tâche, les matelots doivent parfois demander de l’aide au capitaine, qui lui fournira en le guidant, en lui donnant les outils nécessaires à l’accomplissement de sa tâche. Bien entendu, le capitaine ne fera pas sa tâche à sa place. Il doit adapter sa manière de montrer la tâche pour chaque matelot, puisqu’ils ont des forces, des bagages et des compétences différentes. Le capitaine veille donc à ce que tous ses matelots soient outillés.

 

Il veille aussi à ce que tout son équipage se sente bien et en sécurité sur son bateau, comme le fait un enseignant dans la classe de ses élèves. Il valorise et encourage chaque membre pour qu’ils soient heureux d’être sur le navire et de participer à l’accomplissement du voyage qu’ils font.

Les membres de l’équipage, sous la direction du capitaine, ont tous un but commun : celui de se rendre à une destination. La destination est la fin et la réussite de l’année scolaire (qui comprend l’acquisition des compétences ciblées) ou les matelots embarqueront dans un autre bateau, avec une autre équipe et un nouveau capitaine.

 

En cours de route, le bateau fera des escales. Parfois pour aller s’amuser, parfois pour aller se former, des fois même pour aller voir un médecin qui guérira un matelot malade, comme l’aide extérieure dont un enfant pourrait avoir besoin. Il est même possible de faire venir le médecin à bord du navire entre deux escales. Chaque visite d’un personnage nouveau est grandement bénéfique pour les moussaillons, puisqu’ils peuvent apprendre des invités. En plus, ça change des goélands et des dauphins.

 

Puisque le bateau est un environnement confiné, il y a parfois des tensions entre les matelots. Le capitaine invite les matelots à trouver des moyens de bien s’entendre. Même si les matelots agissent en équipe et peuvent se débrouiller la plupart du temps, c’est au capitaine à qui revient la tâche de trancher lors de difficultés, toujours avec justice et équité. Il aura au préalable mentionné les règles à bord du navire. Dans une classe, par contre, ce sont les élèves qui choisissent les règles et les conséquences. Comme le capitaine, l’enseignant peut influencer subtilement les choix des élèves.

 

Ma définition de la gestion de classe

 

Pour moi, la gestion de classe, ce sont les éléments mis en place afin d’établir un climat de classe propice aux apprentissages. Ces éléments sont : l’organisation matérielle de la classe (coin détente, coin sécurité, aménagement des bureaux, objets aux murs, etc.), le fonctionnement de la classe, donc les règles de vie (établies par les élèves, avec des conséquences désagréables signifiantes choisies par eux, et la compréhension des conséquences agréables du respect de ces règles), et les routines. C’est un encadrement des enfants avec ces éléments. C’est l’attitude de l’enseignante qui est juste, équitable et exigeante, afin de créer un lien affectif avec ses élèves, qui vont se sentir aimés, encadrés, en sécurité, soutenus et poussés. C’est la pédagogie qui est pensée en fonction du climat de classe, des intérêts des élèves, c’est l’insistance mise sur l’obtention et le maintien de leur motivation. C’est aussi l’adaptation de l’enseignante, du matériel pédagogique, de l’environnement aux élèves afin que ces enfants puissent avoir des interactions sociales agréables et productives pour ce qui touche les apprentissages.

Mes valeurs

- Respect

Le respect sera très présent dans la classe de mes élèves dès la rentrée des classes, je vais faire participer les élèves à l’élaboration des règles et des conséquences concernant les comportements. De cette façon, ils se seront engagés dans la mise en place des règlements et conscients des conséquences positives et désagréables découlant de ces règlements.

 

Je prendrai la peine de respecter les règles et de les faire respecter. Pour montrer que je les ai à cœur, devenant ainsi un bon modèle à suivre.

 

L’enseignante respectera ses élèves en gestes, en paroles et avec son attitude. J’écouterai mes élèves, je valoriserai la différence en mettant l’accent sur les bienfaits ou les forces que chacun possède et la richesse que les personnes différentes ont à nous apporter.

 

Les règles seront affichées bien visiblement dans la classe. Si un élève a plus de difficulté, elles seront collées sur son bureau, avec un rappel des conséquences positives qui découlent du respect des règles.

 

Lorsqu’un enfant fera du tort à un autre, il s’excusera, au minimum, et sera invité à trouver une réparation en lien avec le tort causé.

 

Les enfants prendront soin du matériel mis à leur disposition. S’ils altèrent les objets, ils devront les réparer ou les remplacer. Je les inviterai à réfléchir à comment ils se sentiraient si l’objet qu’ils brisaient était le leur qu’un ami a brisé. Je ferai beaucoup de conscientisation de la sorte.

Plaisir

 

Les journées commenceront avec une blague dite par un élève, une anecdote ou un fait divers.

Je resterai moi-même, le sourire aux lèvres, ayant toujours la blague adaptée au moment.

 

Les apprentissages se font de façon ludique, sous la forme de jeux lorsque c’est possible.

 

Les activités vont partir des élèves, de ce qu’ils aiment, de ce qui les allume, parce que la motivation vient du plaisir de travailler selon nos intérêts.

Un climat de détente sera instauré, des coins disponibles. Certaines périodes, ils pourront travailler où ils veulent dans la classe, tant qu’ils travaillent.

Je parlerai de façon positive et inviterai les enfants à faire de même. Les élèves n’auront pas le droit de dire des choses négatives sur eux-mêmes et les autres. Ils devront trouver un peu de positif dans tout ce qu’ils font.

 

Les jeux de société joueront un rôle omniprésent dans ma classe. Une ludothèque est mise à la disposition des élèves qui ont terminé leurs travaux.

 

 

Les intérêts des élèves seront valorisés. Ils pourront afficher ce qu’ils veulent (soumis à mon droit de véto) dans la classe, ils pourront partager un objet, sport, jeu, ou de la nourriture qu’ils aiment.

Persévérance

Les travaux terminés des élèves seront valorisés en les affichant sur les murs ou en les présentant dans d’autres classes. De cette façon, les élèves seront fiers des travaux sur lesquels ils ont travaillé fort.

 

Je vais montrer les bienfaits de la persévérance aux élèves en montrant des modèles ou en soulignant les réussites des élèves. Je vais moi-même faire preuve de persévérance et terminer ce que j’entreprends.

 

Les élèves seront placés en équipes de 4 afin de s’aider à terminer un travail ou à persévérer lorsque les travaux sont plus difficiles. Des phrases positives seront affichées sur les murs et les bureaux.

 

Un coin « concentration vers la ligne d’arrivée » sera aménagé afin que l’élève qui se sent manquer de ressources aille se ressourcer avec l’aide d’un de ses amis.

 

- Autonomie

Mise en place de pictogrammes pour aider les élèves à faire leur travail seul.

 

Je valoriserai la prise d’initiative.

 

Chaque élève aura un rôle à jouer dans la classe, une tâche à effectuer (arroser les plantes, effacer le tableau, passer le balai, etc.) et devra y penser seul. Je les aiderai au début.

 

J’inviterai les élèves à essayer par eux-mêmes avant de lui demander de l’aide. Je vais monter une procédure que j’afficherai sur le bureau d’un élève qui en a besoin.

 

Sauf en cas d’abus et pendant les explications, une présentation de l’enseignante ou des élèves (et d’autres cas établis à l’avance), l’enfant aura un accès illimité aux différents coins de la classe, pour qu’il puisse écouter ses besoins et les combler.

 

Des moyens pédagogiques tels que l’autoévaluation ou des projets seront courants dans la classe.

 

 

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Mes valeurs professionnelles et la gestion de ma future classe.

Voici un travail effectué dans le cours de gestion de classe qui résume les valeurs que j'avais au début de mon cheminement professionnel.

 

 

DEVENIR UN ADULTE CONSISTANT, COHÉRENT, MOTIVANT ET ENCADRANT

22 octobre 2015

 

    

 

Travail présenté à

Mme Mélanie Bellemare

 

Dans le cadre du cours

DDD 2210-51

 

Par

Gabrielle Williams

 


 

 1- Référentiel disciplinaire

Valeurs

Règles

Consignes

Conséquences

 

Le respect:

 

 

Je respecte les autres, moi-même et le matériel en geste et en parole.

Je prends soin du matériel qui est à ma disposition.

 

Conséquence désagréable: Je devrai remplacer le matériel que j’ai endommagé ou le réparer.

Conséquence agréable: Le matériel à ma disposition reste propre et entier pour mon utilisation et celle des autres.

Je considère les autres et moi-même comme des gens qui sont mes égaux.

 

Conséquence désagréable: Les autres ne me respecteront pas et mes relations sociales ne seront pas agréables.

Conséquence agréable: Les autres me respecteront en retour et je vivrai des situations sociales agréables.

J’agis avec les autres comme j’aimerais que les  autres agissent avec moi.

 

Conséquence désagréable: Les autres ne me respecteront pas et mes relations sociales ne seront pas agréables.

Conséquence agréable: Les autres vont être portés à faire de même et j’aurai leur respect.

La persévérance:

 

 

Je m’engage à mener à terme les projets que j’entreprends.

Je prends les moyens nécessaires pour m’aider lorsqu’il est plus difficile de continuer à travailler.

 

Conséquence désagréable: Je ne termine pas le travail demandé et je nuis donc à mon apprentissage

Conséquence agréable: Je me prends en main, j’arrive à terminer la tâche et je mets toutes les chances de mon côté au niveau de mon apprentissage.

Je pense de façon positive, surtout lorsque je trouve la tâche difficile.

 

Conséquence désagréable: Je vais être de mauvaise humeur, je vais finir par me décourager, je ne terminerai pas mon travail et je ne ferai pas les apprentissages nécessaires à ma réussite.

Conséquence agréable: Je vais être de meilleure humeur et il va être plus facile de terminer mon travail, ce qui va me permettre de le terminer pour réaliser mes apprentissages.

Lorsque j’ai épuisé toutes mes ressources, je vais chercher de l’aide afin de m’aider à continuer.

 

 

Conséquence désagréable : Je ne terminerai pas mon travail parce que je suis découragé et je manquerai une opportunité de faire des apprentissages nécessaires à ma réussite scolaire.

Conséquence agréable: Je vais apprendre qu’aller chercher de l’aide est bénéfique pour moi et m’aidera à avoir une meilleure estime de moi-même lorsque je réussirai à terminer mon travail.

Le plaisir

 

Je m'engage à avoir du plaisir dans la classe.

Lorsque je ne vais pas bien, je me retire dans un coin de mon choix.

 

 

Conséquence désagréable: Je ne serai pas dans un état d’esprit qui me permet d’être pleinement présent afin de réaliser mes apprentissages.

Conséquence agréable : Je vais aller mieux et me mettre dans un état d’esprit qui va me permettre de continuer de réaliser mes apprentissages.

 

Je parle positivement lors de mes interactions avec mes collègues ou avec moi-même.

 

 

 

Conséquence désagréable: Je serai de mauvaise humeur, ou j’aurai une mauvaise attitude, ce qui influencera l‘attitude des autres. L’atmosphère sera maussade et triste.

Conséquence agréable : Je suis positif, donc de meilleure humeur. Je peux aussi voir le meilleur de chaque personne. Les autres auront une meilleure estime de moi si je suis positif.

 

Je ris avec les autres lorsque je trouve une situation loufoque.

Si je n’ai pas envie de rire, je garde quand même une attitude ouverte et agréable.

 

Conséquence désagréable: Le climat de classe va être moins convivial.

Conséquence agréable : J’ai du plaisir et je suis heureux d’être à l’école. Je fais donc plus d’apprentissages.

 

l'autonomie

 

Je suis capable de fonctionner seul(e) dans la classe.

Je suis prêt à travailler, avec ma tête et mon matériel, lorsque la routine me l'indique.

 

 

Conséquence désagréable : Je vais commencer à faire la tâche en retard, donc avoir moins de temps pour faire mes apprentissages.

Conséquence agréable : J’aurai plus de temps pour faire mes apprentissages ou mon travail. J’aurai peut-être même du temps libre.

 

Je cherche des solutions par moi-même lorsque je rencontre un problème.

 

Conséquence désagréable: Je ne pousse pas ma tête à réfléchir, donc je n’apprends pas.

Conséquence agréable : Je suis fier(e) de pouvoir accomplir ma tâche seul(e).

 

Avant de dire que je ne suis pas capable seul, ou d'aller chercher de l'aide à quelqu'un, j'essaie d'effectuer par moi-même les tâches.

 

Conséquence désagréable: Je dérange les autres.

Conséquence agréable :

Je suis fier(e) de pouvoir accomplir ma tâche seul(e).

         

 

Vous avez donc jeté un œil  sur le référentiel disciplinaire qui représente mes valeurs et ma philosophie de vie. Pour la présenter aux élèves, c’est simple. Je vais faire comme j’ai toujours fait : ils vont les choisir «eux-mêmes» lors d’environ deux périodes consacrées à son élaboration. Je dois le l’avouer, j’éprouve une certaine satisfaction à faire dire aux enfants les règles que je veux qu’ils nomment par eux-mêmes. Il est important que les mots viennent d’eux puisque c’est leur milieu de vie et leur groupe. Ils vont passer la plus grosse partie de leur journée dans cet endroit, alors il est tout à fait avisé que ça soit eux qui décident des comportements à adopter ainsi que des conséquences relatives à ces comportements. De plus, puisque ce sont les élèves qui les choisissent, qu’ils se sont engagés dans l’élaboration de leur système, ils n’ont pas le choix de subir les conséquences mentionnées.

 

Une fois que les règles, les consignes et les conséquences seront établies, elles seront d’abord écrites sur un grand carton qui sera accroché derrière mon bureau, à la vue des élèves et tout près de moi. Sur ce carton, les enfants devront venir signer dans un espace dédié sur le même carton, afin d’officialiser leur engagement envers ces règles de vie. Les enfants vont ensuite les recopier dans leur agenda afin de les avoir toujours proche d’eux, même avec les spécialistes. Si ces derniers sont d’accord, ils utiliseront ce système afin d’avoir une uniformité dans les interventions auprès des élèves. De plus, s’ils savent que ça fonctionne partout pareil, ils ont moins de chance d’exécuter des comportements inappropriés.

 

2- Procédures:

La distribution du matériel

-          Lorsque l’enseignante a du matériel à distribuer, elle demande aux élèves s’il y a deux volontaires.

-          Les volontaires lèvent la main en silence et l’enseignante pointe deux élèves.

-          Ces deux élèves prennent le matériel que l’enseignante leur fournit et le distribuent dans la moitié de classe désignée par l’enseignante.

-          Les volontaires choisis distribuent une feuille (ou autre matériel) par élèves, puis reviennent s’assoir à leur bureau.

-          Pendant ce temps, les élèves qui reçoivent le matériel sont calmes et en silence.

Moyen de présentation : Cette procédure est enseignée de façon magistrale et expliquée par l’enseignante. Elle aura été modélisée et pratiquée la première fois qu’elle sera utilisée.

Accès aux toilettes, à la fontaine, au lavabo.

-          L'accès général aux toilettes en grand groupe se fait avant les récréations et après le diner.

-          Au signal de l'enseignante, les élèves viennent se mettre en rang deux par deux, deux belles lignes droites devant la porte. À moins d'avis contraire de la part de l'enseignante, les enfants se placent comme ils veulent dans le rang, tant qu'ils sont en silence, qu’ils marchent et qu’ils sont calmes.

-          L'élève qui est désigné comme chef de file prend la tête du rang et mène le groupe vers les toilettes. (le chef est désigné lors de l'assignation des responsabilités au début de chaque mois)

-          Si un élève parle, court ou a un comportement non approprié, le chef va les avertir verbalement. Si la situation déborde, l'enseignante va intervenir, puisqu’elle les accompagne en queue de file.

-          Rendus devant les portes des toilettes, les enfants vont en marchant et chuchotant faire leurs besoins.

-          Ils se lavent les mains et reviennent prendre leur rang.

-          Le chef de file vérifie que tout le monde est présent dans la file et retourne dans la classe, en marchant et en silence.

-          Une fois arrivés en casse, les enfants vont s'assoir à leur bureau.

 

-          Si les enfants ont envie en dehors de ces temps, il demandera, lorsque l'enseignante ne sera pas en train de faire une présentation, s'il peut aller aux toilettes.

-          Lorsque l'enseignante approuve, l'enfant va chercher le permis de circuler et le met à son cou. Si elle n’approuve pas, il retourne s’assoir et se retient. L’enseignante lui indiquera lorsqu’il sera temps qu’il y aille.

-          Il va aux toilettes en marchant, sans parler.

-          Il revient,  fait un contact visuel à son enseignante afin de lui mentionner son retour et pose le permis de circuler à sa place.

Moyen de présentation : Cette procédure est enseignée de façon magistrale et expliquée par l’enseignante. Elle aura été modélisée et pratiquée la première fois qu’elle sera utilisée. Pour la rappeler aux élèves cette, procédure est inscrite près de la porte de sortie de la classe, avec les permis de circuler.

Elle est inscrite comme suit :

Si tu as envie, vérifie que ton enseignante ou un collègue n’est pas en train de parler à la classe.

Va le demander à ton enseignante. Si elle te donne la permission, tu pourras aller aux toilettes.

Prends le permis de circuler et mets-le autour de ton cou.

Dans le corridor et aux toilettes, marche en silence.

Lorsque tu as terminé tes trucs, lave-toi les mains et reviens en classe.

Pose le permis de circuler à sa place à côté de la porte et établi un contact visuel avec ton enseignante pour être certain qu’elle t’a vu.

Retourne t’assoir à ta place, en silence et en marchant.

 

Les activités à faire quand le travail est terminé

 

Lorsque tu as terminé ton travail:

- Si tu as des devoirs ou des travaux à terminer,  termine-les.

- S’il reste plus que 10 minutes lorsque tu regardes le time timer, tu peux prendre un jeu de société ou un atelier. Si tu fais ce choix, va t'installer dans le coin atelier ou ludique. Dans ces coins, tu peux chuchoter avec copains.

- Tu peux aussi lire à ton bureau ou dans le coin lecture.

- Lorsque l'enseignante annonce la fin de la période, range ce que tu es en train de faire et retourne à ton bureau.

Moyen de présentation : Cette procédure est enseignée de façon magistrale et expliquée par l’enseignante. Elle aura été modélisée et pratiquée la première fois qu’elle sera utilisée. Une affiche avec ces étapes est affichée en avant de la classe pour que les élèves puissent s’y référer.

Les comportements à adopter dans le sous-groupe

En sous-groupe, tu dois:

-  Parler à voix basse (votre ton de voix ne doit pas déranger l'équipe à côté).

- Dire ses idées.

- être respectueux.

- Écouter ses coéquipiers.

- Prendre les actions nécessaires afin de faire avancer le travail.

- Inviter ses collègues qui ne parlent pas beaucoup à exprimer leur point de vue.

Moyen de présentation : Cette procédure est enseignée de façon magistrale et expliquée par l’enseignante. Elle aura été modélisée et pratiquée la première fois qu’elle sera utilisée. Une affiche sera affichée à l’arrière de la classe avec ces points à respecter d’inscrits dessus.

Début de la journée:

-          Lorsque la cloche sonne, arrête ce que tu fais et va ranger ton matériel.

-          Viens prendre ton rang deux par deux.

-          À partir du moment que tu es en rang, tu dois garder le silence et tes mains pour toi.

-          Au signal de l'enseignant ou du surveillant, le chef de file va mener le groupe jusqu'aux casiers.

-          Aux casiers, toujours en silence, déshabille-toi et change tes souliers au besoin. Laisse ta boite à lunch dans ta case et apporte ton sac à dos.

-          En entrant dans la classe, réponds au bonjour de ton enseignante.

-          Prends ton sac et va le vider dans ton bureau (de façon organisée et propre).

-          Installe ton sac sur le dossier de ta chaise et vérifie qu’il ne tombera pas.

-          Regarde au tableau si une directive est inscrite. S’il y en a une, suis-la.

-          Sinon, assois-toi et lis un livre en attendant le signal de l'enseignante.

Moyen de présentation : Cette procédure est enseignée de façon magistrale et expliquée par l’enseignante. Elle aura été modélisée et pratiquée la première fois qu’elle sera utilisée. Elle sera travaillée à l’aide de plusieurs rappels verbaux.

3-  Système de motivation :

a) :

Les professeurs d’université nous mettent en garde contre les systèmes d’émulation traditionnels, en nous mentionnant qu’ils ne sont pas efficaces. Pourtant, toutes les classes dans lesquelles je vais fonctionnent avec un tel système. Je veux bien croire en l’utopie qu’on nous enseigne en classe : moi-même, dans ma classe idéale, je ne fonctionnais qu’avec du renforcement positif, un lien significatif avec les élèves, de l’encadrement, de la motivation, de la cohérence et de la sécurité. J’utiliserais le système dont je vais vous parler plus loin et je ne donnerais aucune copie. Peut-être qu’en ayant une classe, ça fonctionne. Ce point de vue marche bien en camp de jour, pour l’utiliser, parce que c’est un cadre totalement différent. Mais en stage, en suppléance et durant les contrats de quelques mois ou quelques semaines, c’est plus ou moins faisable.

 

J’ai vu ma classe de stage. C’est un milieu assez difficile où les élèves ont besoin d’énormément d’encadrement afin de bien fonctionner. Ils sont assez immatures, alors il est difficile de faire de la différentiation au niveau de la gestion du comportement. Donner un lézard lourd à un élève résulterait, selon mon enseignante qui suit son groupe depuis l’année passée, à un comportement inadéquat engendré par la jalousie de la part de l’élève qui reçoit les outils de plus et de l’envie et de la déconcentration de la part des autres autour, qui l’envieraient et qui, selon mon enseignante, ne finiraient pas par comprendre ses besoins spéciaux. Ils ne peuvent pas avoir accès à des coins spéciaux lorsqu’ils en ressentent le besoin pour les mêmes raisons. Je ne crois donc pas être en mesure de mettre mon système de règles en place dans ma classe de stage et je vais me baser sur celui de mon enseignante, qui fonctionne avec des billets donnés pour les bons comportements, qui donnent droit à des privilèges lorsqu’ils en ramassent assez. C’est très infantilisant et basique comme approche pour la gestion de comportement, mais ils ne sont vraisemblablement pas rendus au stade où ils peuvent décider de leurs comportements en fonction de conséquences logiques. Ma position sur le sujet, de ce côté, est partagée. Il faudra que je l’expérimente en classe avant de me positionner sur leur capacité réelle, sans le biais de mon enseignante associée expérimentée.

 

Dans mon cœur, j’ai horreur de ces systèmes d’émulation, parce qu’ils ne permettent pas à l’élève de trouver une motivation saine et d’acquérir l’autonomie nécessaire à fonctionner seul sans «nanan» qui vient de l’extérieur. Les enfants ne sont pas les chiens de Pavlov. Il vaut mieux vivre avec des règles qui ont du sens et obtenir les conséquences en lien avec les comportements adoptés, comme dans la «vraie» vie. Il est certain que quelques individus ont besoin de plus d’encadrement, mais il n’est pas nécessaire d’établir un cadre très strict pour tous les élèves. Dans ce cas, on établit un système avec l’élève en difficulté et on lui fixe des défis atteignables dans un délai raisonnable, dans le but de modifier un comportement pour passer à autre chose lorsque le problème est réglé.

 

 

b)

Au début, je voulais faire un système de motivation sur le thème de Pac-man, avec des boules que Pac-man va manger et que lorsqu’il les a toutes mangées, la classe a gagné la partie. Mais contrairement à moi, mes élèves n’aiment pas tant les jeux vidéos. Je vais donc le faire sous le thème de la classe, qui est plus ou moins suivi, les superhéros. Au moins, c’est un thème qui satisfait quand même la «geek» en moi.

Alors la voilà mon système, avec mes modifications et ma couleur :

 

Dans la classe, il y aura un dessin ou une image d’un super héros. Les élèves auront d’abord à choisir le geste qui sera affiché (courir, taper sur un ennemi, voler, envoyer une boule de feu, construire un fort, se protéger, lancer son bouclier). Je trouverai l’image d’un super héros, ou je demanderai aux élèves de le faire en devoir, afin de passer à la phase deux.

Une fois l’image trouvée et approuvée par la majorité du groupe grâce à un vote, elle sera affichée. J’appliquerai mon droit de véto pour m’assurer qu’elle se prête bien au but de l’activité. J’imposerai ensuite la façon dont les noms des méritants seront affichés. Des étoiles si le super héros vole, de petites boules de feu s’il en lance, des briques s’il est en train de construire sa super forteresse, etc.

Ensuite, je fixerai une ligne qu’il faut atteindre avec les petits cartons de nom (qui équivaut à une trentaine de noms, afin que nous ayons une activité par semaine ou semaine et demie). Lorsque le but est atteint, on garde les traces déjà affichées et je fixerai un autre but plus loin.

Après, j’expliquerai comment les élèves peuvent réussir à faire en sorte d’aider le super héros à attendre son but, qu’en travaillant tous ensemble à être aimables et en ayant un comportement agréable, nous atteindrons le but qui est fixé par la ligne.

Donc à chaque jour, je vais féliciter 2 élèves pour un bon comportement qu’ils ont eu. Je vais écrire leur nom sur le support choisi, avec un résumé du comportement apprécié et, après les avoir nommés et félicités devant la classe, je vais leur demander de coller leur papier avec les autres. Avant de les féliciter, je peux les questionner sur quels comportements agréables ils ont eus (après les avoir nommés pour ne pas créer de fausse joie aux élèves qui ne sont pas choisis). Un troisième élève et comportement sera choisi par un élève volontaire qui lèvera la main au signal de l’enseignante. Le volontaire choisi expliquera son choix, puis l’écrira sur le papier et ira le coller. De cette manière, la cohésion et le sentiment d’appartenance du groupe seront favorisés.

Contrairement à l’exemple qu’on nous a donné, le choix ne sera pas limité au fait que si l’élève a été nommé une journée, il ne pourra être renommé tant que tous les élèves n’ont pas eu leur petit mot. Je crois qu’il est important de souligner l’effort exceptionnel d’un enfant s’il y a lieu. Je me garderai quand même une liste que je cocherai afin de garder en tête les enfants qui n’ont pas été nommés pour faire une certaine rotation, pour qu’au bout d’un mois, tout le monde ait été nommé au moins une fois. (aux 10 jours)

Lorsque le but sera atteint, il y aura, la journée même si possible, une période de jeux libres. À chaque fois, j’apporterai un jeu nouveau que j’expliquerai aux enfants. Pendant cette période, ils peuvent aussi lire, faire des exercices, dessiner ou toute autre chose qui plait à l’enfant. Les tablettes électroniques, les téléphones et les ordinateurs ne sont pas permis, puisque c’est de la gestion que je n’ai pas envie de faire, et ils en font surement déjà assez à la maison.

 

4-Comportements à défis

Présentation de l’élève.

Antoine (nom fictif) a été un de mes élèves au cours de mon deuxième stage, en maternelle. Il était en attente de diagnostic pour un problème de comportement sur lequel je ne peux pas m’avancer puisque je ne suis pas une spécialiste des troubles du comportement. Voici donc les comportements observables que notre sujet fait : Antoine refuse d’exécuter les consignes demandées lorsqu’elles ne font pas partie de la routine. Parfois, son refus va jusqu’à un état d’opposition où la technique du disque brisé ne fonctionne pas puisqu’il est très rigide dans ses comportements. Ce comportement a pour conséquence qu’il ne se met pas à la tâche, donc nuit à ses apprentissages. Le reste de la classe en souffre aussi, puisque les interventions requises demandent du temps et de l’énergie à l’enseignante. Une crise ou un excès de colère a vite fait de désorganiser la classe.

Lorsque ses camarades veulent jouer avec lui ou se rendre à l’atelier où Antoine est, il lui arrive de refuser la compagnie ou le travail d’équipe. Il insulte alors parfois ses collègues. Ce comportement a pour conséquence de détériorer ses relations sociales (en plus de faire de la peine à ses camarades) et de désorganiser le fonctionnement normal de la classe, puisqu’il doit y avoir 3 à 4 élèves par atelier ou jeu.

De plus, il a de la difficulté à rester en place lorsque la situation le demande, ce qui dérange ses collègues. Il fait aussi des bruits de bouche et n’attend pas son tour pour parler, ce qui dérange aussi ses camarades de classe et crée une certaine injustice puisque les autres lèvent la main et attendent leur tour.

La situation la plus problématique est lorsqu’Antoine s’oppose à la réalisation des tâches ou des consignes demandées. C’est donc surtout sur cette problématique que le plan d’intervention est ciblé.

 

 

1 : l’intervention très limitée

-          Signal non verbal

Pour Antoine, souvent, un simple regard qui exprime mon désaccord suffit. Par contre, puisque le comportement revient peu de temps après (même après  des interventions plus lourdes) c’est le comportement que je privilégie. Si le comportement recommence à l’intérieur de 5 minutes, je refais mon regard de «pas satisfaite du comportement», mais cette fois en levant un doigt, pour lui indiquer qu’il a eu une intervention pour qu’il modifie son comportement. L’enseignante donne le signal et l’élève reçoit le signal et adapte son comportement.

 

2 L’intervention limitée

-          Rappel verbal au comportement voulu et rappel de la conséquence possible.

Si le comportement recommence après ces deux interventions, un rappel verbal de la consigne et de la conséquence qui pourrait avoir lieu est émis. Ex.: Je t’ai averti tantôt au sujet de tel comportement. Si tu recommences ou continues,  telle conséquence aura lieu. Si tu respectes la consigne, tu as cette conséquence positive. De cette manière, Antoine est averti que son comportement n’est pas acceptable et qu’une conséquence désagréable l’attend si son comportement n’est pas adéquat. L’enseignante donne le signal et l’élève reçoit le signal et adapte son comportement.

 

3- L’intervention modérée

Application de la conséquence mentionnée préalablement.

Souvent, la conséquence logique sera de répéter l’action en adoptant le comportement adéquat, de se retirer du groupe avec un sablier ou de s’excuser à un camarade en lui faisant un dessin. Les conséquences sont établies à l’avance et sont renommées lors d’une intervention antérieure. Il est important d’établir des conséquences logiques aux comportements inappropriés afin que l’enfant prenne conscience que ses gestes ont des répercussions sur lui-même et sur les membres du groupe. L’enseignante donne donc la conséquence et l’élève exécute celle-ci. S’il refuse d’obtempérer ou de se retirer, l’enseignante répètera la consigne de la conséquence sur un ton plus ferme et répètera jusqu’à ce que l’exécution de la tâche s’ensuive.

 

4- L’intervention importante

Mise en place d’un système de points.

À chaque période terminée sans qu’Antoine se soit opposé, il recevra un collant de Spiderman. Il est capable de passer une période de 45 minutes environ la moitié du temps, alors ce défi est réalisable. Pour lui, avoir des collants de Spiderman est une très belle récompense puisqu’il adore les collants et il adore ce personnage. C’est une récompense pour laquelle il aura envie de travailler, et elle est à court terme. Il ne faut pas oublier de mentionner à l’élève pourquoi nous sommes satisfaits du comportement qu’il a eu et pourquoi il mérite sa récompense. Il faut aussi lui expliquer les autres conséquences agréables  et logiques en lien avec son comportement adéquat. Dans cette situation, les intervenants sont bien sûr Antoine et l’enseignante, mais aussi les éducatrices du service de garde, qui vont utiliser ce système selon un nombre de minutes au lieu d’une période. Les parents aussi peuvent utiliser ce système à la maison, encore selon un nombre de minutes. De cette manière, le comportement sera travaillé dans tous les milieux de vie de l’élève.

 

 

 

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Comment fait-on pour aborder les différences dans une classe de façon étique?

 

 

Dans les classes où j’ai enseigné ou remplacé, j’ai été témoin de scènes qui m’ont désolée. Celles où un enfant est mis de côté par ses pairs parce qu’il est «  différent » de ses collègues. Celles où des élèves refusent de travailler avec un de leurs collègues parce qu’il a un défi supplémentaire à relever. Ou encore celles où j’ai entendu des enseignants dire d’un élève qu’il ne devrait pas être dans sa classe parce qu’il a besoin de plus de soutien. (Je ne m’attarderai pas sur ce dernier cas dans ce billet.)

 

Ces propos et ces gestes m’atteignent et je me sens parfois impuissante, ne trouvant pas les mots parfaits à répliquer. Habituellement, surtout lorsque je ne suis que de passage dans une classe, je m’en tiens au : «  Nous avons tous nos défis et nos facilités, c’est ce qui fait la force d’une équipe ou d’une classe, de cette façon, ensemble, nous sommes meilleurs dans plus de niveaux. » Je ne sens pas que ma réponse a autant d’impact que j’aimerais avoir sur l’opinion des enfants. J’ai réfléchi un peu et je me suis souvenue d’un livre qui m’avait touché; Caramba, de Marie-Louise Gay.

 

La différence est abordée de manière imagée, mais assez innocente ou claire pour que l’enfant, s’il y a d’abord été entrainé, comprenne la morale de l’histoire; Caramba a beau ressembler à ses amis, il y a des choses qu’il est incapable de faire et d’autres qu’il peut faire. Il faut trouver sa force et miser dessus plutôt que de s’apitoyer sur ce que l’on est incapable de faire.

 

La prochaine fois que je serai témoin de scènes qui font hérisser mon poil de bras, je sortirai cet album et ferai une lecture interactive du roman. De la 1re année à la 6e.

 

 

 

Voici le lien qui vous donnera plus d’informations sur l’album : http://www.dominiqueetcompagnie.com/catalogue/livre.asp?id_prd=243

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