S'approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l'école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de l'éducation interculturelle. 

Compétences à maitriser ou à bonifier

 

Après avoir fait le bilan des compétences que je maitrise, le temps est venu de me pencher sur celles qui sont encore à améliorer. En réfléchissant à ma pratique professionnelle, les compétences pour lesquelles j’éprouve de la difficulté ou pour lesquelles je n’ai pas eu l’occasion d’utiliser sont la 3, la 7 et la 13.

 

La compétence 3, « Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation »

 

Au cours de mon stage 3, j’ai eu beaucoup de difficulté à planifier des situations d’apprentissages adaptées à mes élèves de 1re année. Je me suis questionnée sur les raisons de cette difficulté et j’ai réalisé que je ne me référais pas assez à la PFEQ. Pour m’aider à me concentrer sur ce le contenu du cycle dans lequel j’enseigne, je me suis même monté un résumé des apprentissages prévus. J’ai consulté des manuels scolaires et des cahiers d’exercices pour me donner une idée de la progression des apprentissages à l’intérieur d’une même année. Il n’y a malheureusement pas de cours universitaire qui m’a aidé à monter une planification annuelle. Nous devons utiliser notre jugement, les outils ministériels et nos collègues (voir ici) afin de réaliser cette tâche. Vous pouvez consulter ici une courte réflexion sur le développement de ma 3e compétence. 

 

 

Afin d’acquérir davantage cette compétence, je m’engage à continuer la planification globale en français au 2e cycle que j’ai commencée afin d’être prête pour mon dernier stage et pour m’approprier la progression des apprentissages ainsi que les contenus à enseigner aux élèves. Plus précisément, je dois consulter la PDA, le PFEQ, les divers blogues d’éducation et les manuels théoriques tels que Défis mathématique, les ouvrages de John A. Van de Walle, ainsi que les cadres d’évaluation des apprentissages offerts par le MELS pour m’aider à planifier environ activité par semaine en suivant la planification globale que je suis en train de mettre sur pied. Ce projet sera terminé avant le début de mon stage 4. L’objectif est réalisable puisque je l’ai déjà entamé suite à la réflexion que j’ai faite.

 

 

La compétence 7, « Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d’apprentissage, d’adaptation ou un handicap »

 

Ma compétence 7 est encore à l’étape de consolidation puisque je n’ai pas encore collaboré à la conception d’un plan d’intervention pour un élève réel à l’extérieur de l’université, mais je consulte les plans de mes élèves lors de stages et lors de mon remplacement d’un mois en 3e année.

Je suis néanmoins à l’aise de travailler avec l’équipe-école et les parents dans le but d’aider l’élève avec ses défis.

 

Les cours ASS2067, ASS2063 et ASS6826 m’ont aidé à cibler les besoins des enfants afin de les faire cheminer le plus loin possible dans leur propre zone proximale de développement, en suivant le plus possible les prescriptions de la PDA. Je connais la théorie et les marches à suivre , mais je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de mettre à profit ces apprentissages dans ma vie professionnelle.

 

Évidemment, j’ai eu à évaluer les élèves et à dépister leurs difficultés, chose que j’ai faite de façon plus collée à la vie réelle par 2 occasions, mais je me rends moins souvent à l’étape d’action, à cause de la courte durée des prises en charge effectuées. Je donne néanmoins des défis adaptés pour les élèves qui comprennent plus rapidement et j’offre du support à ceux qui en ont besoin. La lecture du livre « La lecture, apprentissage et difficultés » de Giasson   m’a aidé à développer des pistes d’aide aux enfants en Lecture.

 

Je choisis parfois des équipes en fonction des forces et des défis des élèves, je donne des défis, j’offre des outils supplémentaires (accès à l’ordinateur, chaise adaptée, calculatrice, notes manuscrites, etc.), j’offre plusieurs modèles d’enseignement différents, je consigne les observations qui pourraient m’aider à aider l’élève ou établir un diagnostic quelconque pour un professionnel ou mes collègues et j’applique les recommandations de mes collègues et des PIA.

Mon défi sera de trouver, lors de mon 4e stage ou d’un contrat, l’opportunité d’élaborer un plan d’intervention personnalisé pour un élève présentant des défis, en partenariat avec l’équipe-école et les intervenants touchés, afin d’aider l’élève à surmonter des difficultés. Les moyens pris dans le Plan d’intervention devront être suivis par moi-même et les autres intervenants tout au long de mon stage ou d’un contrat.

 

 

La dernière compétence abordée dans ce bilan est la 13, s’approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l’école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de l’éducation interculturelle.

Bien que je sois une personne très ouverte à la diversité culturelle, je connais peu des autres cultures.

Dans le cadre du cours ASC2047, nous mes collègues et moi avons mis sur pied une grande activité portant justement sur la diversité culturelle, afin de prendre contact avec différentes cultures. Ce cours m’a aidé à trouver différents moyens d’intégrer les élèves venant de milieux différents. Il m’a appris que je dois m’intéresser aux cultures des autres et valoriser celles-ci. (https://gabriellewilliams.jimdo.com/2017/01/27/projet-sur-le-multiculturalisme/ )

Lors de mon stage à la maternelle, beaucoup d’élèves venaient de cultures différentes. Mais les élèves étant au début de leur parcours scolaire, l’intégration est le pain quotidien de tous ces enfants. Puisqu’il y avait beaucoup de causeries et que le groupe était petit, l’adaptation fut assez facile et s’est déroulée de façon assez fluide. Pour moi, le défi est de veiller à l’intégration des élèves aux niveaux plus élevés (2e et 3e cycle) et veiller à ce que mes élèves développent la même ouverture sur le monde et le même respect des autres que celui que je possède. Lors de petits contrats, j’ai été témoin de conflits entre des personnes de milieux culturels différents. Certains élèves se tenaient presque exclusivement avec des amis du même milieu et ils étaient très réticents à laisser entrer dans leur groupe des élèves différents.

Il arrivait aussi que des élèves se parlent dans leur propre langue, souvent pour dire des paroles irrespectueuses. J’ai la chance de bien connaitre l’anglais et le français, un peu l’espagnol et le créole et quelques mots en japonais et en arabe. Je peux saisir des bribes de conversation, mais j’aimerais comprendre davantage afin de pouvoir expliquer aux élèves que je les comprends et que peu importe la langue dans laquelle les paroles blessantes sont dites, elles laissent une marque. J’aimerais aussi être en mesure de communiquer avec les parents allophones. De plus, parler la langue d’un enfant en voie d’intégration peut être bénéfique pour la relation de confiance et le sentiment d’appartenance de cet enfant à l’école.

Outre l’apprentissage de différentes langues, la mise sur pied d’activités pédagogiques abordant des liens culturels pourrait être bénéfique au développement du respect et de la compréhension des différentes cultures chez les élèves.

 

Mon défi sera donc, lors de mon prochain contrat ou stage, de monter un projet d’expo-monde dans lequel je choisirai un pays pour chaque élève (le choix sera fait en fonction du la culture pour laquelle l’élève doit développer des connaissances afin de mieux comprendre les différences auxquelles il fait face) et il devrait effectuer des recherches afin de créer un kiosque qui informerait la classe sur la langue, les coutumes, etc., et pour lequel il serait amené à interroger ses collègues venant de cette culture. Je vais d’abord créer cette activité pédagogique et l’afficher dans mon blogue. De cette manière, j’y aurai accès rapidement. Cette activité pourra aussi servir de prise de contact s’il est fait à plus petite échelle.

 

 

Conclusion 

 

Quelques semaines après le premier jet de ce bilan, on m’a offert une classe de 4e année. Le contrat commençait la semaine suivante et se terminera à la fin de l’année scolaire. C’est une classe régulière et multiculturelle de 20 élèves dont 6 ont un PI. Je vais donc pouvoir travailler amplement sur mes objectifs. Cela fait deux semaines que j’enseigne dans cette classe et c’est tout un défi! Heureusement, la direction, la secrétaire et mes collègues sont sensibles à mon manque d’expérience et m’offrent l’aide dont j’ai besoin. Je n’ai pas encore commencé à réaliser les objectifs, mais je compte m’y mettre dès que ma planification globale sera terminée et que je commencerai à quitter l’école avant 5h30. Donc probablement au retour du congé de Pâques.

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Kirikou

Lors d'une suppléance de dernière minute dans une classe de 1ière année, j'ai fait la découverte du sympathique Kirikou, le personnage principal de films du même nom. Le visionnement d'une partie était dans la planification de l'enseignante.

 

J'ai donc fait jouer la vidéo. Lorsque j'ai vu que les personnages étaient nus, j'ai commencé à paniquer, j'ai arrêté la vidéo et j'ai demandé aux élèves (qui n'avaient eu aucune réaction) si c'était bien ce qu'ils étaient en train de regarder la veille. Ils m'ont répondu à l'affirmative et m'ont montré des affiches représentant des phrases. Chaque affiche montrait un comportement d'ouverture sur le monde qui correspondait à la saveur internationale de l'école. Avec encore un peu de doutes, j'ai remis la vidéo et je suis tombée sous le charme des beaux messages que transmettait le film.

 

 

Je ne trouve pas ces affiches sur internet, mais je prendrai une photo la prochaine fois que je retournerai dans la classe.

 

Voici quelques ressources à utiliser 

Un document pdf avec beaucoup d'activités (plusieurs devront être adaptées).

Petit coup de coeur très complet.

 

 

 

Les citations :

·         « Kirikou est petit, mais c’est mon ami » (les enfants)

·         « Ne gaspille pas l’eau » (la mère)

·         « Grand-père, je suis petit et je voudrais être grand » (Kirikou)

·         « Pourquoi Karaba la sorcière est-elle méchante ? » (Kirikou)

·         « Notre source est tarie et le marigot est trop loin » (la mère)

·         « Le sage de la montagne explique les choses telles qu’elles sont alors que Karaba a besoin que nous croyions à des sottises » (la mère)

·         « Aujourd’hui tu es petit et tu as pu rentrer où personne d’autre ne pouvait rentrer » (le sage)

·         « Mère, où est mon père ? » (Kirikou)

·         « Mère, où sont les frères de mon père ? » (Kirikou)

·         « Bonjour, mon oncle, je suis ton neveu » (Kirikou)

 

·         « On peut vivre sans or mais on ne peut pas vivre sans eau. » (La mère)

( tiré de http://www.filmfrancaisenflandre.org/uploads/pedagogische_fiches/Kirikou/kirikou-et-la-sorciere.doc )

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Projet sur le multiculturalisme

 

Dans le cadre du cours ÉDUCATION ET PLURIETHNICITÉ AU QUÉBEC, nous devions monter un projet pédagogique touchant à la réalité multiculturelle du milieu montréalais. En plus d’être un travail universitaire, le projet était envoyé à un concours.

 

 

 

 

Voici les consignes données par notre enseignante concernant ce projet :

 

Ce travail est réalisé en équipe de 3 ou 4 personnes. Il s'inscrit dans le cadre d'un concours issu d’un partenariat entre L’Observatoire sur la formation à la diversité et l’équité (UQÀM) la Faculté des sciences de l’Éducation, la Faculté des Arts de l’UQÀM, le Groupe de recherche sur l'éducation éthique et l'éthique en éducation (GREE) ainsi que la Direction des communautés culturelles du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS)1 . Chaque équipe devra élaborer et présenter un projet pédagogique portant sur un thème lié à la diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique et qui répond aux deux finalités de l’éducation interculturelle:

 

 1. Prendre en compte les réalités et besoins des élèves issus de l’immigration, réfugiés ou membres de minorités vulnérables à l’exclusion et aux discriminations;

 

2. Développer chez tous les élèves des attitudes et comportements fondés sur des principes de coopération, d’inclusion et de non-discrimination pour mieux vivre-ensemble

 

Éléments de base du projet

 

1.       Présenter le thème, les éléments de problématique et les objectifs généraux.

2.       Préciser l’intention éducative poursuivie au regard des deux finalités de l’éducation interculturelle.

3.       Définir les retombées attendues sur les élèves et sur le vivre-ensemble à l’école ou au sein de la communauté plus large.

4.       Décrire le milieu scolaire auquel le projet s’adresse (ex : niveau, réalités et contextes social et scolaire des élèves).

5.       Présenter les activit

 

és et leurs liens avec le programme de formation (objectifs et contenus d’apprentissage)

6.       Détailler les conditions de réalisation temporelles, matérielles et humaines ainsi que les étapes d’enseignement/apprentissage (préparation, réalisation intégration).

7.       Présenter les approches pédagogiques des activités du projet (coopérative, démocratique, différenciée, etc.) ainsi que les sources d’inspiration.

8.       Préciser le choix de la discipline, du matériel, des moyens utilisés et des stratégies déployées (ex. vidéo, jumelages, et autres).

9.       Décrire et justifier les partenariats ou les ressources locales, humaines/communautaires utilisées.

 

Le travail écrit ne devra en aucun cas excéder 12 pages incluant la bibliographie (un minimum de 5 références valides est exigé). Accompagné d’une trousse pédagogique, d'un guide ou de toute autre formule préalablement approuvée par l’enseignante, il pourra se limiter à deux pages de présentation. Il n'est pas interdit d'exploiter de manière originale des ressources et/ou du matériel existants (ex: visite de musée ou temple, livres, films, etc.). Entre 20 et 30 minutes sont allouées à la présentation du projet (exposé oral) - les étudiant(e)s sont invité(e)s à faire preuve d'originalité quant au choix des techniques de présentation.

 

(Tiré du plan de cours ASC 2047 - ÉDUCATION ET PLURIETHNICITÉ AU QUÉBEC, hiver 2015)

 

 

Nous avons donc décidé de recréer un petit Expo67.

 

Le lien pour accèder au fichier PDF est ici: 

https://www.dropbox.com/s/oa84b0fqk7aghwj/PasseportpourmavilleV1.pdf?dl=0 

 

 

Il a été très enrichissant de monter ce projet puisqu’il m’a permis d’en apprendre plus sur les différentes cultures. Il m'a aussi fait découvrir de nouvelles ressources avec lesquelles je pourrais travailler dans ma future classe.

 

La mise en œuvre de ce travail m’a aussi fait réfléchir au pouvoir et aux responsabilités que nous avons face à l’intégration des nouveaux arrivants et même face à l’intégration des élèves n’étant pas eux-mêmes immigrants, mais vivant dans un autre milieu culturel.

 

C’est pour cette raison qu’il faut être un modèle outillé, ouvert et respectueux pour ces enfants qui doivent s’intégrer autant à sa classe que dans sa ville ou son pays.

 

 

 

 

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