Les sciences à Selwyn, réflexion critique

Dans le cadre du cours DDD4650, nous avons eu la chance d’accompagner les élèves de 6e année de l’école Selwyn House School lors de la réalisation de leur Expo-Sciences. Ces élèves, tous des garçons, possèdent une certaine facilité d’apprentissage (selon mon observation des élèves que j’aidais) et sont issus d’un milieu semblant assez aisé. Le français n’est pas leur langue maternelle et le milieu de cet établissement privé est assez multiculturel.

 

Dans ce milieu, tous les élèves possèdent un Ipad et ils sont à l’aise avec son utilisation.

L’Expo-Sciences en question (http://exposciences.qc.ca/) est une compétition scientifique à l’échelle du Québec permettant aux élèves d’explorer un domaine scientifique qui les intéresse.

En plus d’être motivant et basé sur des sujets qui touchent le quotidien des élèves, le projet de l’Expo-Sciences a sa place dans les écoles puisqu’il intègre, entre autres, les compétences en sciences et technologies du PFEQ.

 

Compétence 1, Chercher des réponses ou des solutions à des problèmes d’ordre scientifique ou technologique.

Bien entendu, puisque les élèves choisissent eux-mêmes une problématique et tentent d’y répondre en expérimentant ou en concevant.

 

Compétence 2, Mettre à profit ses connaissances scientifiques et technologiques.

Les élèves doivent se servir de leurs connaissances scientifiques préalables et aller en chercher de nouvelles afin de répondre à leur question de départ. Puisqu’ils ont choisi un sujet qui les motive et/ou qui fait partie de leur quotidien, les élèves ont généralement une bonne base de connaissances afin d’amorcer leur projet et leur permettant de réfléchir de manière plutôt critique. Ils doivent aussi avoir une base de connaissances concernant la démarche scientifique. Si ce n’est pas le cas lors de la réalisation de l’Expo-Sciences, l’enseignent doit évidemment l’enseigner et/ou guider les élèves qui n’ont pas encore acquis ces connaissances.

 

Compétence 3 : communiquer à l’aide des langages utilisés en science et technologie.

De l’élaboration de la question de départ jusqu’à la présentation de leur projet de recherche, les élèves sont amenés à utiliser le langage adéquat. Les élèves doivent communiquer avec leurs pairs et avec l’enseignant de manière efficace. Bien entendu, l’enseignant doit parfois remettre l’élève sur le bon choix de vocabulaire scientifique, mais cela fait partie de l’apprentissage, justement.

 

Le projet intègre aussi les compétences transversales « exploiter l’information, résoudre des problèmes, mettre en œuvre sa pensée créatrice, se donner des méthodes de travail efficaces et actualiser son potentiel ».

 

Les élèves doivent monter un projet d’expérimentation ou de conception portant sur une question de recherche établie par les élèves. Ils doivent ensuite présenter leur rapport de recherche de manière visuelle et orale lors de l’Expo-Sciences en question. Les enfants seront ensuite jugées par un jury selon des critères plutôt précis.

Lors de la présentation, qui doit être attrayante et dynamique, les élèves doivent formuler une introduction, mentionner la question de départ, l’hypothèse et leurs idées de départ. Ils doivent fournir des explications sur leur projet, leurs recherches, leur conception ou leur expérimentation, leur protocole, leurs résultats et leur analyse de ceux-ci. Ils doivent ensuite conclure et répondre aux questions des visiteurs. Source : http://www.selwynscience.com/presentation

 

 

Notre rôle était d’accompagner les élèves lors des 3 dernières périodes réservées au projet et lors de l’Expo-Sciences. Nous devions amener les enfants à utiliser les TICs pour améliorer leur présentation et les aider au niveau de la langue française. Notez cependant que nous n’avons vu qu’un membre de l’équipe pendant une heure, puisque les deux élèves étaient encore en vacances lors de la première rencontre, aussi parce qu’à la deuxième, l’un d’entre eux avait un tournoi de hockey et qu’à la dernière, il y a eu une tempête de verglas, donc Selwyn était fermée. Nous détenons donc peu d’observation sur laquelle nous pouvons nous baser pour émettre un jugement critique poussé et précis.

 

Puisque notre équipe avait comme question de départ : « Quel est le meilleur site web pour créer un jeu vidéo comme Mario Bros? », les TICs étaient déjà bien intégrées. Nous avons poussé l'équipe un peu plus loin afin qu’elle utilise davantage leurs tablettes pour la présentation des résultats. Nous avons mentionné au membre présent de notre équipe qu’il pouvait utiliser Word ou Excel pour faire un diagramme à bandes représentant les critères d’un bon site web de création de jeux vidéo.

Nous lui avons aussi proposé de faire un sondage en temps réel afin que les visiteurs et les élèves voient la perception de ce qu’est un bon site de création de jeu vidéo selon eux. Ils pourront ensuite utiliser ces données lors d’une présentation prochaine s’ils remportent la première ronde de l’Expo-Sciences.

 

La valeur ajoutée des TICs dans la situation est qu’elle favorise la motivation des enfants, mais surtout que les TICs permettent d’accéder à l’information rapidement et de manière autonome. Elles offrent aussi tout un éventail de possibilités concernant la captation des résultats, la présentation dynamique et attrayante du projet de recherche. La créativité est donc soutenue et les présentations peuvent être de meilleure qualité.

 

À Selwyn, les critères permettant une corrélation positive semblent toutes respectés. (Provenant de l’enquête de Thierry Karsenti)

Les élèves semblent pouvoir prendre contrôle de leur propre apprentissage et collaborer efficacement avec ses camarades, l'établissement possède une excellente infrastructure en matière de haut débit (nous n’avons eu aucun problème technique) et, comme mentionné plus haut, les élèves étaient à l’aise avec le matériel informatique utilisé.

Il n’y a que celle-ci « Les Tics aident à accroitre le temps d’étude et les occasions de s’exercer » sur laquelle je ne peux pas omettre d’opinion, n’ayant pas observé le fonctionnement général de la classe et des devoirs.

 

Les défis généralement rencontrés et ayant un impact négatif sur la valeur ajoutée à l’utilisation des TICs :

Nos élèves étaient à leur affaire, ils n’utilisaient pas les outils de manière à être distraits. Pour corriger leur texte, ils l’impriment et font leur code de correction de type « PACO ». Ils semblent connaitre plusieurs ressources à leur disposition et les enseignants aussi. Enfin, concernant la gestion des travaux et documents, l’enseignant utilisait un programme (J’ai oublié lequel exactement) du type Google classroom, dans lequel chaque élève avait un dossier dans le nuage et le tout semblait organisé et facile d’accès.

 

Donc dans le contexte du projet de l’Expo-Sciences, je conclurais qu’il y a plus d’avantages que d’inconvénients à utiliser les TICs.

 

Mais cela n’est pas mon avis pour tous les autres cas. Je crois qu’il faut évaluer chaque situation avant de s’emballer et de les intégrer dans tous les cas.

 

Même si je ne me suis pas sentie d’une grande aide, j’ai apprécié l’expérience d’accompagner des élèves dans la mise en place de la présentation de leur projet scientifique à l’aide des TICs. Je me questionne toutefois sur le réinvestissement que je pourrais faire dans une classe de mon milieu. Par chez nous, les élèves ne sont pas tous à l’aise avec les Ipads, la connexion internet est souvent déficiente et le matériel informatique, désuet. Aussi, les élèves de mon milieu ne sont pas aussi avancés au niveau académique et d’autonomie. Les différences entre les deux milieux sont trop grandes pour que je puisse effectuer une comparaison ou un réinvestissement.

 

La deuxième question que je me pose est celle des effets de l’utilisation prolongée des écrans sur le développement du cerveau des jeunes. Nous voyons actuellement des élèves qui veulent des rétroactions immédiates, de la stimulation constante et l’accès à l’information en tout temps. Les TICs peuvent combler ces besoins, mais ne sommes-nous pas en train de conditionner les élèves à ces réponses immédiates? Que se passera-t-il lorsqu’ils n’auront pas accès à ce matériel? Comment se débrouilleront-ils sans ces outils? Est-ce que la dépendance au TICs est l’avenir de la société? (Je ne parle pas de la maladie de la dépendance, mais plutôt qu’il peut être difficile de fonctionner normalement et efficacement sans ces outils)

Un enseignant inspirant

Dans le cours DDM4650, la conférence qui m’a le plus touchée est celle où Louis Laroche nous a présenté son approche énormément inspirante.

 

À l’école Lanaudière, Louis enseigne autrement.

Mais qu’est-ce qu’enseigner autrement?

 

Il se lance dans des projets motivants, il n’a pas peur de se lancer dans le vide, il anime bénévolement des activités parascolaires, il organise des échanges étudiants, il prépare des projets inspirants pour ses élèves, il a gagné le prix du Premier ministre pour l’excellence dans l’enseignement en 2011 et a fait bien d’autres réalisations. Son parcours est disponible sur son blogue Apprendre autrement. Le plus important? Donner un prétexte motivant pour apprendre, sans apprendre « dans le vide ».

 

Vraiment, Louis Laroche m’a inspirée. Je crois qu’assister à la conférence m’a donné la petite poussée dont j’avais besoin pour oser essayer un projet plus d’envergure et de ne pas hésiter à me lancer lorsque j’ai une idée qui pourrait motiver mes élèves.

Par exemple, l’année dernière, j’ai monté une pièce de théâtre avec mes élèves et j’ai passé mes midis à coudre des vêtements, à monter des décors et à magasiner pour des accessoires. J’ai réalisé que je PEUX laisser ces tâches aux élèves. Ils seraient grandement motivés par celles-ci. Je pourrais aussi trouver des situations d’apprentissage à intégrer au projet.

 

Je crois que c’est cet enseignant qui m’a le plus fait réfléchir et qui m’a permis d’améliorer ma compétence 6 (laisser plus de liberté à mes élèves une fois le climat de classe bien instauré, et la façon de le faire, à mesure, intégrer les élèves dans le développement du fonctionnement de la classe, etc.) et mes compétences 3 et 4 (dans l’optique ou il faut oser travailler avec des projets, planifier des situations qui se basent sur la vie réelle et qui ont un but concret.)

 

Pour mon stage 4, je vais intégrer ce que j’ai appris en tentant d’offrir aux élèves au moins 4 situations d’apprentissage ayant un but concret pour les élèves. Des activités qui suscitent leur intérêt et qui donnent un résultat que les élèves peuvent vraiment apprécier.

Exemple : écrire une lettre à un professionnel pour l’inviter en classe, écrire une histoire pour la lire aux élèves plus jeunes, calculer un budget pour se payer une matinée déjeuner, monter un recueil de photos, créer un blogue (ou un padlet) pour informer la population sur un sujet précis, etc.

 

Pour en apprendre plus sur son approche, vous pouvez lire le livre suivant (que j’ai ajouté à ma liste des achats futurs).

 

Laroche, L. (2017). Enseigner, c’est génial : Un enseignant inspirant partage ses idées pédagogiques pour les 8 à 12 ans. Chenelière Éducation. ISBN13:9782765047582

 

 

 

 

Crédit image: Chenelière Éducation
Crédit image: Chenelière Éducation

*Crédit photo: http://fr.madymax.com/attachments/Image/Louis_Laroche_2.jpg?template=generic 

http://fr.madymax.com/blogue/les-devoirs-autrement-avec-Louis-Laroche/

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On me l'avait bien dit!

Je n'y croyais pas. Avec mon expérience personnelle, les contrats et les grands remplacements qui se donnaient dans les cadres de porte, en jasant avec ses collègues, la direction et avec nos contacts.

 

Mes collègues de la commission scolaire aussi se faisaient donner des contrats en étant à la bonne place au bon moment.

 

Mise en contexte de mon expérience :

 

Je navigue tranquillement sur Facebook quand une inconnue me demande si je suis disponible pour un court remplacement. Je me dis pourquoi pas? J’ai deux cours cette session-ci (il me reste 3 lundis et 1 vendredi) et j’ai des suppléances prévues dans des écoles différentes pour les 3 prochaines semaines, mais s’ils sont mal pris, il y a probablement moyen de s’arranger pour éviter que la même classe ait 5 suppléants différents (mon avis sur la chose ici). Je lui explique ma situation et elle me dit que sa directrice me contactera sous peu.

 

Ladite directrice me contacte et me demande si je suis intéressée à prendre la classe pour le reste de l’année. J’accepte et elle me convoque à une entrevue.

 

UNE ENTREVUE!? (notez ici ma surprise exprimée seulement une fois le téléphone raccroché)

 

Je pensais m’en sauver. Je ne performe généralement pas très bien lors des entrevues alors vous pouvez imaginer mon stress! Au moins, ce stress était diminué par le fait que je n’étais pas à la recherche d’un contrat. J’étais très bien avec mon train de vie actuel, à ne pas faire de planification, à quitter les écoles à 3 h 30, à ne pas m’en faire le soir pour des élèves en difficulté, etc. Les joies de la suppléance, quoi. Je ne m’en faisais pas avec le manque de travail, j’ai fait mon nom dans quelques écoles où je suis appelée régulièrement. Je me considère chanceuse de commencer dans le milieu dans un moment où les suppléants sont extrêmement en demande. J’en suis même venue à espérer (juste un peu) que le contrat soit donné à quelqu’un d’autre quand j’ai réalisé que peut-être l’enseignante quittait pour des raisons de maladie. Je peux faire avec une classe difficile, mais mes compétences et mon énergie ne me permettront probablement pas de survivre à un cas de classe laissée pour un épuisement professionnel.

 

Dans le cadre du cours DDM4655, des directions d’école nous ont expliqué comment fonctionnaient les entrevues. J’ai écouté d’une oreille distraite, étant d’avis que je n’aurai probablement pas à subir cette épreuve dans le contexte actuel.

 

Eh bien! Il y a deux semaines, j’étais bien contente de cette opportunité. Heureusement, j’avais pris des notes.

J’ai dû me préparer à cette entrevue en une soirée. Je n’ai pas vraiment dormi cette nuit-là. En fait, je pense que j’ai passé une semaine à mal dormir, temps qu’ont duré les procédures.

 

Et vous savez quoi? Le portfolio professionnel, objet de temps de frustration et de procrastination de ma part a été abordé lors de l’entrevue. La directrice a paru fort intéressée par cet outil. C’est avec une pointe de honte que je lui ai expliqué qu’il n’était pas encore totalement à jour et à mon gout. (La remise de ce travail étant dans quelques mois, je n’ai pas pris le temps de le mettre à jour).

 

Les questions à l’entrevue étaient semblables à ce à quoi on m’avait préparée, mais il n’y a pas eu de mise en contexte. On a plus parlé de mes forces, mes défis, mon style d’enseignement, ce que je connaissais de l’école et de mon expérience professionnelle. Même si je sais que ce n’est pas toujours payant, j’y suis allée pour la franchise. Oui, j’ai déjà fait un stage à la CSPI, j’ai dû y mettre fin pour telle et telle raison. Vous pouvez appeler cette école, celle-ci et celle-là, elles vous nommeront probablement les mêmes forces et défis que je vous ai mentionnés. Les modèles d’enseignements sont un peu loin dans ma mémoire, mais j’enseigne comme ça, comme ça et aussi comme ça. Au besoin, je sais où aller chercher l’information.

 

D’accord d’accord. Je vous épargne les autres détails. On me rappelle le lendemain pour que je commence mardi prochain.

 

Quelle expérience! Oui, je déteste quand même toujours autant les entrevues. Laissez-moi aller sur le terrain, je vais vous montrer de façon concrète de quoi je suis capable.

 

 

 

 

 

 

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Le lien d'attachement, seconde réflexion

En ce moment, dans la commission scolaire dans laquelle je travaille, il y a un demande criant de suppléants et d'enseignants. Les besoins sont présents autant pour la suppléance à la journée que pour des contrats plus longs. On m'a demandé quelques fois de remplacer dans des classes pour quelques semaines, voir jusqu'à la fin de l'année. Souvent, je refusais, puisque j'avais un autre travail et que je voulais me concentrer sur mes cours. Il m'est arrivé une fois de refuser une classe par simple peur du groupe. Je ne me sentais pas compétente du tout pour ce genre de défi. Pour la stabilité des enfants, j'avais néanmoins accepté de faire la semaine avec les élèves, le temps que la direction trouve une personne disponible pour une plus longue période. Ouf!

 

La stabilité est importante pour les enfants. J'ai eu à remplacer dans une classe où pendant une semaine et demi les remplaçants se sont succédés. Je ne peux que comprendre les enfants qui ne sont plus en mesure de s'organiser, qui n'ont rien à faire de la personne devant eux, puisque de toute façon, elle n'est que de passage. Pour les suppléants, ce sont des journées très difficiles. Pour les enfants aussi, d'ailleurs. Je comprend les enseignants qui ne veulent pas revenir dans la classe. Mais comment faire pour garder les mêmes adultes dans les classes?

 

Personnellement, je suis totalement contre le fait d'abandonner un contrat parce que la classe est trop difficile. Je tiens mon bout pour le bien des enfants.

Mais j'ai réalisé que si ma santé est en péril, je ne pourrai pas veiller à leur bien. Je dois faire passer ma santé d'abord. Se faire manquer de respect constamment par des élèves qui ont perdu espoir d'avoir un maitre signifiant est aussi lourd au quotidien. 

 

Comme dirait Serge Marquis (mon nouvel idole), lâche le riz!

 

C'est ma patronne du centre de loisirs qui m'a fait découvrir ce merveilleux personnage. Nous sommes toutes les deux des accro du boulot et j'étais dans une phase de remise en question.

 

 

Photo personnelle de mon espace de travail à la maison.
Photo personnelle de mon espace de travail à la maison.
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Compétences à maitriser ou à bonifier

 

Après avoir fait le bilan des compétences que je maitrise, le temps est venu de me pencher sur celles qui sont encore à améliorer. En réfléchissant à ma pratique professionnelle, les compétences pour lesquelles j’éprouve de la difficulté ou pour lesquelles je n’ai pas eu l’occasion d’utiliser sont la 3, la 7 et la 13.

 

La compétence 3, « Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation »

 

Au cours de mon stage 3, j’ai eu beaucoup de difficulté à planifier des situations d’apprentissages adaptées à mes élèves de 1re année. Je me suis questionnée sur les raisons de cette difficulté et j’ai réalisé que je ne me référais pas assez à la PFEQ. Pour m’aider à me concentrer sur ce le contenu du cycle dans lequel j’enseigne, je me suis même monté un résumé des apprentissages prévus. J’ai consulté des manuels scolaires et des cahiers d’exercices pour me donner une idée de la progression des apprentissages à l’intérieur d’une même année. Il n’y a malheureusement pas de cours universitaire qui m’a aidé à monter une planification annuelle. Nous devons utiliser notre jugement, les outils ministériels et nos collègues (voir ici) afin de réaliser cette tâche. Vous pouvez consulter ici une courte réflexion sur le développement de ma 3e compétence. 

 

 

Afin d’acquérir davantage cette compétence, je m’engage à continuer la planification globale en français au 2e cycle que j’ai commencée afin d’être prête pour mon dernier stage et pour m’approprier la progression des apprentissages ainsi que les contenus à enseigner aux élèves. Plus précisément, je dois consulter la PDA, le PFEQ, les divers blogues d’éducation et les manuels théoriques tels que Défis mathématique, les ouvrages de John A. Van de Walle, ainsi que les cadres d’évaluation des apprentissages offerts par le MELS pour m’aider à planifier environ activité par semaine en suivant la planification globale que je suis en train de mettre sur pied. Ce projet sera terminé avant le début de mon stage 4. L’objectif est réalisable puisque je l’ai déjà entamé suite à la réflexion que j’ai faite.

 

 

La compétence 7, « Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d’apprentissage, d’adaptation ou un handicap »

 

Ma compétence 7 est encore à l’étape de consolidation puisque je n’ai pas encore collaboré à la conception d’un plan d’intervention pour un élève réel à l’extérieur de l’université, mais je consulte les plans de mes élèves lors de stages et lors de mon remplacement d’un mois en 3e année.

Je suis néanmoins à l’aise de travailler avec l’équipe-école et les parents dans le but d’aider l’élève avec ses défis.

 

Les cours ASS2067, ASS2063 et ASS6826 m’ont aidé à cibler les besoins des enfants afin de les faire cheminer le plus loin possible dans leur propre zone proximale de développement, en suivant le plus possible les prescriptions de la PDA. Je connais la théorie et les marches à suivre , mais je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de mettre à profit ces apprentissages dans ma vie professionnelle.

 

Évidemment, j’ai eu à évaluer les élèves et à dépister leurs difficultés, chose que j’ai faite de façon plus collée à la vie réelle par 2 occasions, mais je me rends moins souvent à l’étape d’action, à cause de la courte durée des prises en charge effectuées. Je donne néanmoins des défis adaptés pour les élèves qui comprennent plus rapidement et j’offre du support à ceux qui en ont besoin. La lecture du livre « La lecture, apprentissage et difficultés » de Giasson   m’a aidé à développer des pistes d’aide aux enfants en Lecture.

 

Je choisis parfois des équipes en fonction des forces et des défis des élèves, je donne des défis, j’offre des outils supplémentaires (accès à l’ordinateur, chaise adaptée, calculatrice, notes manuscrites, etc.), j’offre plusieurs modèles d’enseignement différents, je consigne les observations qui pourraient m’aider à aider l’élève ou établir un diagnostic quelconque pour un professionnel ou mes collègues et j’applique les recommandations de mes collègues et des PIA.

Mon défi sera de trouver, lors de mon 4e stage ou d’un contrat, l’opportunité d’élaborer un plan d’intervention personnalisé pour un élève présentant des défis, en partenariat avec l’équipe-école et les intervenants touchés, afin d’aider l’élève à surmonter des difficultés. Les moyens pris dans le Plan d’intervention devront être suivis par moi-même et les autres intervenants tout au long de mon stage ou d’un contrat.

 

 

La dernière compétence abordée dans ce bilan est la 13, s’approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l’école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de l’éducation interculturelle.

Bien que je sois une personne très ouverte à la diversité culturelle, je connais peu des autres cultures.

Dans le cadre du cours ASC2047, nous mes collègues et moi avons mis sur pied une grande activité portant justement sur la diversité culturelle, afin de prendre contact avec différentes cultures. Ce cours m’a aidé à trouver différents moyens d’intégrer les élèves venant de milieux différents. Il m’a appris que je dois m’intéresser aux cultures des autres et valoriser celles-ci. (https://gabriellewilliams.jimdo.com/2017/01/27/projet-sur-le-multiculturalisme/ )

Lors de mon stage à la maternelle, beaucoup d’élèves venaient de cultures différentes. Mais les élèves étant au début de leur parcours scolaire, l’intégration est le pain quotidien de tous ces enfants. Puisqu’il y avait beaucoup de causeries et que le groupe était petit, l’adaptation fut assez facile et s’est déroulée de façon assez fluide. Pour moi, le défi est de veiller à l’intégration des élèves aux niveaux plus élevés (2e et 3e cycle) et veiller à ce que mes élèves développent la même ouverture sur le monde et le même respect des autres que celui que je possède. Lors de petits contrats, j’ai été témoin de conflits entre des personnes de milieux culturels différents. Certains élèves se tenaient presque exclusivement avec des amis du même milieu et ils étaient très réticents à laisser entrer dans leur groupe des élèves différents.

Il arrivait aussi que des élèves se parlent dans leur propre langue, souvent pour dire des paroles irrespectueuses. J’ai la chance de bien connaitre l’anglais et le français, un peu l’espagnol et le créole et quelques mots en japonais et en arabe. Je peux saisir des bribes de conversation, mais j’aimerais comprendre davantage afin de pouvoir expliquer aux élèves que je les comprends et que peu importe la langue dans laquelle les paroles blessantes sont dites, elles laissent une marque. J’aimerais aussi être en mesure de communiquer avec les parents allophones. De plus, parler la langue d’un enfant en voie d’intégration peut être bénéfique pour la relation de confiance et le sentiment d’appartenance de cet enfant à l’école.

Outre l’apprentissage de différentes langues, la mise sur pied d’activités pédagogiques abordant des liens culturels pourrait être bénéfique au développement du respect et de la compréhension des différentes cultures chez les élèves.

 

Mon défi sera donc, lors de mon prochain contrat ou stage, de monter un projet d’expo-monde dans lequel je choisirai un pays pour chaque élève (le choix sera fait en fonction du la culture pour laquelle l’élève doit développer des connaissances afin de mieux comprendre les différences auxquelles il fait face) et il devrait effectuer des recherches afin de créer un kiosque qui informerait la classe sur la langue, les coutumes, etc., et pour lequel il serait amené à interroger ses collègues venant de cette culture. Je vais d’abord créer cette activité pédagogique et l’afficher dans mon blogue. De cette manière, j’y aurai accès rapidement. Cette activité pourra aussi servir de prise de contact s’il est fait à plus petite échelle.

 

 

Conclusion 

 

Quelques semaines après le premier jet de ce bilan, on m’a offert une classe de 4e année. Le contrat commençait la semaine suivante et se terminera à la fin de l’année scolaire. C’est une classe régulière et multiculturelle de 20 élèves dont 6 ont un PI. Je vais donc pouvoir travailler amplement sur mes objectifs. Cela fait deux semaines que j’enseigne dans cette classe et c’est tout un défi! Heureusement, la direction, la secrétaire et mes collègues sont sensibles à mon manque d’expérience et m’offrent l’aide dont j’ai besoin. Je n’ai pas encore commencé à réaliser les objectifs, mais je compte m’y mettre dès que ma planification globale sera terminée et que je commencerai à quitter l’école avant 5h30. Donc probablement au retour du congé de Pâques.

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