Communiquer clairement et correctement dans la langue d'enseignement, à l'oral et à l'écrit, dans les divers contextes liés à la profession enseignante.

Les sciences à Selwyn, réflexion critique

Dans le cadre du cours DDD4650, nous avons eu la chance d’accompagner les élèves de 6e année de l’école Selwyn House School lors de la réalisation de leur Expo-Sciences. Ces élèves, tous des garçons, possèdent une certaine facilité d’apprentissage (selon mon observation des élèves que j’aidais) et sont issus d’un milieu semblant assez aisé. Le français n’est pas leur langue maternelle et le milieu de cet établissement privé est assez multiculturel.

 

Dans ce milieu, tous les élèves possèdent un Ipad et ils sont à l’aise avec son utilisation.

L’Expo-Sciences en question (http://exposciences.qc.ca/) est une compétition scientifique à l’échelle du Québec permettant aux élèves d’explorer un domaine scientifique qui les intéresse.

En plus d’être motivant et basé sur des sujets qui touchent le quotidien des élèves, le projet de l’Expo-Sciences a sa place dans les écoles puisqu’il intègre, entre autres, les compétences en sciences et technologies du PFEQ.

 

Compétence 1, Chercher des réponses ou des solutions à des problèmes d’ordre scientifique ou technologique.

Bien entendu, puisque les élèves choisissent eux-mêmes une problématique et tentent d’y répondre en expérimentant ou en concevant.

 

Compétence 2, Mettre à profit ses connaissances scientifiques et technologiques.

Les élèves doivent se servir de leurs connaissances scientifiques préalables et aller en chercher de nouvelles afin de répondre à leur question de départ. Puisqu’ils ont choisi un sujet qui les motive et/ou qui fait partie de leur quotidien, les élèves ont généralement une bonne base de connaissances afin d’amorcer leur projet et leur permettant de réfléchir de manière plutôt critique. Ils doivent aussi avoir une base de connaissances concernant la démarche scientifique. Si ce n’est pas le cas lors de la réalisation de l’Expo-Sciences, l’enseignent doit évidemment l’enseigner et/ou guider les élèves qui n’ont pas encore acquis ces connaissances.

 

Compétence 3 : communiquer à l’aide des langages utilisés en science et technologie.

De l’élaboration de la question de départ jusqu’à la présentation de leur projet de recherche, les élèves sont amenés à utiliser le langage adéquat. Les élèves doivent communiquer avec leurs pairs et avec l’enseignant de manière efficace. Bien entendu, l’enseignant doit parfois remettre l’élève sur le bon choix de vocabulaire scientifique, mais cela fait partie de l’apprentissage, justement.

 

Le projet intègre aussi les compétences transversales « exploiter l’information, résoudre des problèmes, mettre en œuvre sa pensée créatrice, se donner des méthodes de travail efficaces et actualiser son potentiel ».

 

Les élèves doivent monter un projet d’expérimentation ou de conception portant sur une question de recherche établie par les élèves. Ils doivent ensuite présenter leur rapport de recherche de manière visuelle et orale lors de l’Expo-Sciences en question. Les enfants seront ensuite jugées par un jury selon des critères plutôt précis.

Lors de la présentation, qui doit être attrayante et dynamique, les élèves doivent formuler une introduction, mentionner la question de départ, l’hypothèse et leurs idées de départ. Ils doivent fournir des explications sur leur projet, leurs recherches, leur conception ou leur expérimentation, leur protocole, leurs résultats et leur analyse de ceux-ci. Ils doivent ensuite conclure et répondre aux questions des visiteurs. Source : http://www.selwynscience.com/presentation

 

 

Notre rôle était d’accompagner les élèves lors des 3 dernières périodes réservées au projet et lors de l’Expo-Sciences. Nous devions amener les enfants à utiliser les TICs pour améliorer leur présentation et les aider au niveau de la langue française. Notez cependant que nous n’avons vu qu’un membre de l’équipe pendant une heure, puisque les deux élèves étaient encore en vacances lors de la première rencontre, aussi parce qu’à la deuxième, l’un d’entre eux avait un tournoi de hockey et qu’à la dernière, il y a eu une tempête de verglas, donc Selwyn était fermée. Nous détenons donc peu d’observation sur laquelle nous pouvons nous baser pour émettre un jugement critique poussé et précis.

 

Puisque notre équipe avait comme question de départ : « Quel est le meilleur site web pour créer un jeu vidéo comme Mario Bros? », les TICs étaient déjà bien intégrées. Nous avons poussé l'équipe un peu plus loin afin qu’elle utilise davantage leurs tablettes pour la présentation des résultats. Nous avons mentionné au membre présent de notre équipe qu’il pouvait utiliser Word ou Excel pour faire un diagramme à bandes représentant les critères d’un bon site web de création de jeux vidéo.

Nous lui avons aussi proposé de faire un sondage en temps réel afin que les visiteurs et les élèves voient la perception de ce qu’est un bon site de création de jeu vidéo selon eux. Ils pourront ensuite utiliser ces données lors d’une présentation prochaine s’ils remportent la première ronde de l’Expo-Sciences.

 

La valeur ajoutée des TICs dans la situation est qu’elle favorise la motivation des enfants, mais surtout que les TICs permettent d’accéder à l’information rapidement et de manière autonome. Elles offrent aussi tout un éventail de possibilités concernant la captation des résultats, la présentation dynamique et attrayante du projet de recherche. La créativité est donc soutenue et les présentations peuvent être de meilleure qualité.

 

À Selwyn, les critères permettant une corrélation positive semblent toutes respectés. (Provenant de l’enquête de Thierry Karsenti)

Les élèves semblent pouvoir prendre contrôle de leur propre apprentissage et collaborer efficacement avec ses camarades, l'établissement possède une excellente infrastructure en matière de haut débit (nous n’avons eu aucun problème technique) et, comme mentionné plus haut, les élèves étaient à l’aise avec le matériel informatique utilisé.

Il n’y a que celle-ci « Les Tics aident à accroitre le temps d’étude et les occasions de s’exercer » sur laquelle je ne peux pas omettre d’opinion, n’ayant pas observé le fonctionnement général de la classe et des devoirs.

 

Les défis généralement rencontrés et ayant un impact négatif sur la valeur ajoutée à l’utilisation des TICs :

Nos élèves étaient à leur affaire, ils n’utilisaient pas les outils de manière à être distraits. Pour corriger leur texte, ils l’impriment et font leur code de correction de type « PACO ». Ils semblent connaitre plusieurs ressources à leur disposition et les enseignants aussi. Enfin, concernant la gestion des travaux et documents, l’enseignant utilisait un programme (J’ai oublié lequel exactement) du type Google classroom, dans lequel chaque élève avait un dossier dans le nuage et le tout semblait organisé et facile d’accès.

 

Donc dans le contexte du projet de l’Expo-Sciences, je conclurais qu’il y a plus d’avantages que d’inconvénients à utiliser les TICs.

 

Mais cela n’est pas mon avis pour tous les autres cas. Je crois qu’il faut évaluer chaque situation avant de s’emballer et de les intégrer dans tous les cas.

 

Même si je ne me suis pas sentie d’une grande aide, j’ai apprécié l’expérience d’accompagner des élèves dans la mise en place de la présentation de leur projet scientifique à l’aide des TICs. Je me questionne toutefois sur le réinvestissement que je pourrais faire dans une classe de mon milieu. Par chez nous, les élèves ne sont pas tous à l’aise avec les Ipads, la connexion internet est souvent déficiente et le matériel informatique, désuet. Aussi, les élèves de mon milieu ne sont pas aussi avancés au niveau académique et d’autonomie. Les différences entre les deux milieux sont trop grandes pour que je puisse effectuer une comparaison ou un réinvestissement.

 

La deuxième question que je me pose est celle des effets de l’utilisation prolongée des écrans sur le développement du cerveau des jeunes. Nous voyons actuellement des élèves qui veulent des rétroactions immédiates, de la stimulation constante et l’accès à l’information en tout temps. Les TICs peuvent combler ces besoins, mais ne sommes-nous pas en train de conditionner les élèves à ces réponses immédiates? Que se passera-t-il lorsqu’ils n’auront pas accès à ce matériel? Comment se débrouilleront-ils sans ces outils? Est-ce que la dépendance au TICs est l’avenir de la société? (Je ne parle pas de la maladie de la dépendance, mais plutôt qu’il peut être difficile de fonctionner normalement et efficacement sans ces outils)

Preuve de mon acquisition de la compétence 2.

Ou, du moins, de ma connaissance des exceptions de la langue française.
Ou, du moins, de ma connaissance des exceptions de la langue française.
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Mon cahier d'écrivaine

Dans le cadre de mon cours de Difficultés en lecture, J'ai eu à faire l'expérience du cahier d'écrivain comme si j'étais une élève, afin de bien intégrer le concept. J'ai adoré l'exercice, bien  que je n'aime pas écrire, puisqu'il m'a permis de m'améliorer.

 

Le cahier d'écrivain est certainement un système que j'instaurerai dans ma classe.

 

Textes courts

 

 

Ma vie en six mots

Dans le présent, savoure et profite.

 

 

Haïku

Mon chat, bien couché

Mon désir d’être à sa place

 

Continuer travaux

 

Une nouvelle en 140 caractères 

 

À la guerre comme à la guerre. Des anciens camarades, épars sur le champ de bataille, sacrifice pour leur royaume. Tragédie... Échec et Mat.

 

 

Invente-moi une histoire / Story Cube

Monologue motivationnel.

 

Ce soir, c’est la tempête à l’extérieur. Je décide donc d’allumer la télévision. J’ai des commissions à faire, mais avec le temps qu’il fait, et mes rhumatismes aux genoux, je ne pourrai pas y arriver. La douleur est pire les jours de pluie. Je ne peux rien faire. Ricardo m’aide donc à passer le temps en me montrant des recettes qui ont l’air, ma foi, excellentes. Des fois, je me dis que j’aimerais juste partir voyager comme dans les romans de Jules Vernes. Ah, la vieillesse. Et si j’osais? Mais pas seule, non, non. Une vieille dame, fragile et handicapée les jours de pluie? Ce n’est pas pour moi. Je me vois sur le bord d’une piscine, dans un tout inclus des Caraïbes à siroter un Daïquiri bien frais! Oh seigneur, mon taux de sucre serait en ébullition! Jamais je ne pourrais me le permettre sans avoir à partir en ambulance! Et les frais de santé à l’étranger sont faramineux! Très peu pour moi, merci. Depuis le début de ma retraite, je pense aller visiter New York, ses gratte-ciels et son incessant bourdonnement d’activités. C’est plus facile de rester à l’intérieur, dans mon hôtel 4 étoiles les jours de pluie, non? Je suis certaine que c’est faisable. Oh, mon amie s’est fait voler lorsqu’elle y est allée! Saleté de pickpockets! Ils ne vont faire qu’une bouchée d’une vieille femme fatiguée comme moi… Aie aie aie, c’est trop dangereux pour moi! Hum, Ricardo, comme ton humus semble délicieux! Ça me fait penser aux grandes Pyramides d’Égypte que j’aimerais aller visiter, là où le temps est bon et sec pour mes pauvres genoux. Du sable à perte de vue, de la nourriture délicieuse, des paysages à couper le souffle… Souffle, souffle, mais il doit faire trop chaud! Des plans pour qu’une pauvre vieille pâlotte comme moi attrape un cancer de la peau! Je ne suis pas basanée comme les beaux gosses vivant là-bas! Je risque de griller comme le kébab de mon cher Ricardo! Oh non non non, il y a trop humide et il y a trop chaud. Je ne pourrai jamais survivre à un tel climat, même pas deux jours madame! Bon, alors je fais quoi? Hum, cela fait des décennies que je n’ai pas mis les pieds dans mon grenier. Le ménage est dû, et je cherche encore ma collection de petites cuillers. Je pourrais commencer par cela! C’est un projet qui ne me sortira pas trop de ma zone de confort, c’est chez moi et c’est sécurit… Ouille, il faut utiliser la grande échelle étroite et chambralante. Des plans pour que je me casse les reins déjà faibles ou pire, mes genoux porteurs de malheurs. C’est fini, je suis finie. Au moins Ricardo est intéressant, réconfortant. Allez, un dernier épisode et je vais me coucher, dans le confort de mon lit douillet.

 

 

Un objet, une histoire

 

Un wonton est un ravioli chinois. Il se mange bouilli, frit, dans une soupe, accompagné de nouilles ou cuit dans la poêle.

Le wonton peut s’écrire de différentes façon : huntun, wantan, wanton, wuntun ou encore won ton et peut prendre différentes formes selon les régions d’origine de la recette : en triangle, en demi-cercle et même comme un petit bateau.

La pâte du wonton est faite d’œuf, de farine d’eau et de sel, mais le grand Chef Ricardo nous recommande d’acheter celle-ci déjà faite et congelée. Il faut croire que seuls les Asiatiques sont en mesure de produire cette fine pâte. Les experts vont garnir le ravioli puis le refermer avec leurs mains, mais les novices peuvent utiliser une boule qui fermera la pâte. Attention à ne pas laisser d’air à l’intérieur. Si vous êtes incapable d’arriver à cette étape, il y a toujours le rayon des surgelés asiatiques (à côté des eggrolls) dans votre supermarché.

La garniture peut être composée de viande, de légumes ou de fruits de mer. Souvent, on vous sert un mélange de porc, de crevettes et d’oignions vert.

 

Bon appétit!

(Wikipédia)

 

Texte narratif

 

Raconte une histoire à partir d’une image de ton choix dans l’album « Les mystères d’Harris Burddick » de Chris Van Allsberg.

Fusée.

 

Cindy est une mère au foyer. C’est une femme intelligente, qui a fait ses études dans une prestigieuse université en muséologie, profil société. Le sujet de son post doctorat est «La répercussion de la culture muséale chez les individus».

Son mari aussi, est quelqu’un d’intelligent avec des années de scolarité. En ce moment, et depuis toujours, pourrait-on dire, puisque c’est la tradition de père en fils, il est avocat. Absent de la maison la plupart du temps, il fournit argent et confort à sa famille. En retour, il s’attend à une maison propre et à un lit accueillant.

Leurs enfants, 2 et 5 ans, sont bien éduqués. L’un va à l’école et l’autre est encore à la maison avec sa maman. Ils font des jeux, du ménage et construisent des fusées en carton.

En apparence, c’est la famille parfaite et typiquement canadienne. Néanmoins, comme la plupart de ces familles, il y a quelque chose qui cloche, parce qu’aucune n’est réellement parfaite.

Cindy a fait le choix de mettre son parcours professionnel de côté pour s’occuper de sa famille. Ce sacrifice, après 5 ans, commence à lui peser lourd sur le cœur. Tous les jours se ressemblent, tous les jours elle est enfermée à la maison, tous les jours à épousseter la poussière aux mêmes endroits, à placer les jouets dans les mêmes coffres, à répéter la routine inlassablement… Elle voudrait se trouver un emploi, même si ce n’est que temps partiel. N’importe quoi pour lui changer les idées et mettre sa tête au travail, à l’épreuve. En ce moment, elle éprouve un sentiment de vide intense. Elle se sent mourir à petit feu de ne pas avoir à réfléchir ou à faire quelque chose de constructif autre que les fusées bien aimées de son garçon. Elle décide que ce soir, elle va en parler à son mari. De toute façon, le plus jeune s’en vient assez vieux pour aller à la garderie, ça va lui faire du bien de socialiser un peu, pour ne pas qu’il ait les mêmes problèmes que son frère cadet, qui est atteint d’une légère phobie sociale.

***

Les jours ont passés. La plaie est encore grande. Ce n’est rien, c’est le sacrifice que je fais pour la famille. Je dois être forte. C’est vrai que ma famille a besoin de moi à la maison. Je dois m’améliorer. Pour le moment, je vais aller continuer la petite dernière de mon plus jeune, la fusée 4k 2000. Lorsqu’elle s’envolera, je la regarderai et envoirai mes désirs avec elle.

 

***

 

Ma mort a été rapide. Dans les journaux, on dira : Ce fut un beau décollage. Enfin libérée de l’emprise de la terre, je virevolte dans le ciel, libre.

 

 

Textes courants

 

Rédige une nouvelle journalistique à partir d’un évènement de ton choix

 

Un ongle a été cassé ce samedi matin 10h00, pendant que Maryse Tremblay effectuait ses emplettes au Walmart sur la rue Gascon, à Mascouche. L’incident est arrivé alors que Mme Tremblay tentait de dégager un chariot afin de pouvoir l’utiliser. L’ongle de son index s’est malencontreusement glissé entre deux tiges de paniers différents, ce qui a engendré la cassure de l’ongle artificiel de la victime.

‘’À cause de la dangerosité de vos paniers, je me suis cassés un ongle et j’ai perdu ma crédibilité lors de mon meeting au bureau. Ça fait que j’ai eu pas mal de dommages moraux en plus de ceux qui sont physiques. On parle maintenant en mal de moi au bureau à cause mon  apparence soi-disant pas soignée à cause de vous’’

Mme Tremblay entends entamer des poursuites envers le Walmart de Mascouche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réécriture (et justification)

 

En quoi les changements apportés améliorent-ils le texte original? 

 

Touchent-ils principalement le contenu ou la forme? Quel impact cette dimension a-t-elle sur l’ensemble du texte?

 

 

Mon chat, bien couché

Mon désir d’être à sa place

Continuer travaux

 

Désir triste d’être lui

Aspirer d’être à sa place

Convoitise de sa vie

Convoitise de son bien-être

poursuivre

ouvrage

 

Réécriture finale :

 

Mon chat, bien couché

Son bien-être convoité

Corvées continuelles

 

 

Les changements apportés améliorent le texte final dans le vocabulaire choisi. Les mots sont plus recherchés et la dernière phrase est plus expressive, le sentiment que je voulais diffuser est plus présent, selon moi.

 

Ce qui a été modifié est le choix des mots, donc la forme, la façon de dire mon message. L’impact a déjà été mentionné plus haut.

 

 

 

 

 

Fiche réflexive

 

Le travail d’écriture m’a permis de me familiariser avec les divers styles d’écritures. N’étant pas un bonne scriptrice, parce que je n’affectionne pas particulièrement l’écriture (Je suis plus à l’aise avec les images visuelles), j’ai eu de la difficulté à être inspirée et mener à terme le projet. Je comprends donc les élèves qui ont de la difficulté à écrire. En effet, quand on n’aime pas écrire ou que nous ne sommes pas à l’aise avec les différents styles d’écriture (parce que nous n’y sommes pas confrontés assez souvent), la tâche est plus ardue. J’ai pu me mettre à la place des élèves et en étant confrontée à de nouvelles consignes et façon de faire.

 

 

Ce n’est pas facile pour tous d’écrire. Cette action demande en effet un haut niveau de concentration (il est impossible pour moi d’effectuer ce travail dans le métro en venant au cours, alors j’imagine les enfants dont le hamster tourne sans cesse même en classe. Lorsque nous n’avons jamais écrit sous une forme, il est très insécurisant de se lancer et de commencer à écrire. Il est important, selon moi, d’enseigner la façon de procéder, de guider les élèves, leur donner les outils et leur présenter des stratégies, puis de rester disponible pour eux en désétayant graduellement.

 

Évidemment, le travail d’écriture m’a donné beaucoup d’idées d’activités à faire avec les enfants, puisque l’écriture peut être amusante et diversifiée. Il ne s’agit pas toujours de faire un conte ou raconter ses vacances. Écrire peut être à propos d’un objet, écrire peut se faire en fonction d’images que nous plaçons à notre façon, écrire peut servir à raconter un événement banal ou moins banal et écrire peut même servir à parler de soi en seulement 6 mots.

 

 

Le travail de réécriture m’a permis de voir qu’il y a toujours moyen de rendre son texte meilleur. Que ce soit en précisant des mots, en changeant des phrases ou en changeant l’idée générale du texte, l’amélioration du texte passe par plusieurs réécritures. Ici aussi, il est important d’enseigner aux élèves de le faire, de le modéliser, et de guider les enfants à le faire en leur donnant des stratégies pour y arriver. La réécriture a été plus longue que l’écriture, mais je crois qu’il est important de le faire et de sensibiliser les élèves à cette importance afin qu’ils deviennent de meilleurs écrivains.

Vaut mieux commencer avec de petits textes parce que même moi, je n’avais aucune envie de réécrire les textes plus longs, alors je comprends grandement les élèves qui pourraient rechigner à le faire. Vaut mieux en faire plusieurs petits qu’un seul gros qui peut démotiver rapidement les élèves qui n'apprécient pas l’écriture.

 

Pour la réécriture, il m’a fallu encore plus de concentration, puisqu’il a fallu que je me questionne sur la pertinence, sur le sens, sur l’originalité et sur bien d’autres aspects de mon texte. Encore là, c’est un gros travail à demander aux enfants, c’est pourquoi il faut en faire régulièrement afin que les enfants soient à l’aise d’en faire et pour qu’ils soient en mesure de s’améliorer.

 

 

Qu’est-ce que ce travail a changé dans votre posture d’enseignant, particulièrement au regard des élèves en difficulté?

 

Ce travail m’a permis de voir les difficultés que pourraient éprouver les élèves afin d’y être sensible et de les détecter. Afin de venir en aide à ces élèves lorsque j’enseignerai. Ce travail m’a permis de me familiariser avec les différentes structures d’un texte et les différentes façons d’aborder l’écriture. J’ai appris qu’il faut faire écrire les élèves le plus souvent possible afin d’influencer positivement leur aisance et leur gout pour l’écriture. J’ai appris aussi à me mettre à la place de l’élève et d’effectuer d’abord le travail en réfléchissant aux difficultés qui pourraient survenir chez les élèves et réfléchir à des moyens de les contrer le plus tôt possible et de la façon la plus efficace.

J’ai été sensibilisée au fait que la pratique guidée est importante puisqu’elle invite les élèves à faire le travail et les apprentissages par eux-mêmes, sous l’œil attentionné de l’enseignante qui intervient lorsque nécessaire. Les élèves sont donc plus en contrôle, confiants et autonomes.

 

La pratique guidée consiste en ce que l’enseignante sonde régulièrement ses élèves afin de déceler des difficultés (ou une trop grande facilité. Dans ce cas, l’enseignante adapte l’activité afin d’emmener l’élève plus loin dans son apprentissage afin qu’il ne perde pas son intérêt pour l’activité). Des rétroactions doivent être souvent faites auprès des élèves.

 

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Communautés d’apprenants dans les réseaux sociaux

 

Je pense que nous pouvons apprendre énormément par le billet des réseaux sociaux. Nous pouvons demander des ressources et partager de bons coups. J’apprends beaucoup de cette façon.

 

 

Voici un exemple de conversation intéressante à laquelle j’ai participé. (photo : capture d’écran personnelle).

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Comment fait-on pour aborder les différences dans une classe de façon étique?

 

 

Dans les classes où j’ai enseigné ou remplacé, j’ai été témoin de scènes qui m’ont désolée. Celles où un enfant est mis de côté par ses pairs parce qu’il est «  différent » de ses collègues. Celles où des élèves refusent de travailler avec un de leurs collègues parce qu’il a un défi supplémentaire à relever. Ou encore celles où j’ai entendu des enseignants dire d’un élève qu’il ne devrait pas être dans sa classe parce qu’il a besoin de plus de soutien. (Je ne m’attarderai pas sur ce dernier cas dans ce billet.)

 

Ces propos et ces gestes m’atteignent et je me sens parfois impuissante, ne trouvant pas les mots parfaits à répliquer. Habituellement, surtout lorsque je ne suis que de passage dans une classe, je m’en tiens au : «  Nous avons tous nos défis et nos facilités, c’est ce qui fait la force d’une équipe ou d’une classe, de cette façon, ensemble, nous sommes meilleurs dans plus de niveaux. » Je ne sens pas que ma réponse a autant d’impact que j’aimerais avoir sur l’opinion des enfants. J’ai réfléchi un peu et je me suis souvenue d’un livre qui m’avait touché; Caramba, de Marie-Louise Gay.

 

La différence est abordée de manière imagée, mais assez innocente ou claire pour que l’enfant, s’il y a d’abord été entrainé, comprenne la morale de l’histoire; Caramba a beau ressembler à ses amis, il y a des choses qu’il est incapable de faire et d’autres qu’il peut faire. Il faut trouver sa force et miser dessus plutôt que de s’apitoyer sur ce que l’on est incapable de faire.

 

La prochaine fois que je serai témoin de scènes qui font hérisser mon poil de bras, je sortirai cet album et ferai une lecture interactive du roman. De la 1re année à la 6e.

 

 

 

Voici le lien qui vous donnera plus d’informations sur l’album : http://www.dominiqueetcompagnie.com/catalogue/livre.asp?id_prd=243

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